Un ex-journaliste évêque anglican de Québec
À 44 ans, il n'est pas nostalgique d'une autre époque
Le nouvel évêque anglican de Québec est un homme de 44 ans branché sur sa société, d’autant plus qu’il traîne avec lui un bagage d’ancien journaliste politique à Québec et Ottawa.
Le révérend Bruce Myers est devenu officiellement le 13e évêque du diocèse anglican de Québec hier, à la cathédrale Holy-trinity. Des invités de diverses confessions religieuses se sont déplacés à la cérémonie, comme le cardinal chrétien Gérald Cyprien Lacroix et le cofondateur du Centre culturel islamique de Québec, Boufeldja Benabdallah.
Le nouvel évêque voulait lancer un message d’unité. «Je pense qu’il y a une obligation particulière pour les religions et les Églises de donner un témoignage d’ouverture, de dialogue et de réconciliation envers les autres communautés. Spécialement pour les chrétiens, qui sont la majorité à Québec, et surtout après l’attaque à la Grande Mosquée du 29 janvier», dit-il.
PREMIER CÉLIBATAIRE
En plus de 200 ans de présence de l’église anglicane à Québec, il est le premier évêque anglican célibataire à être élu à Québec. Tous ses prédécesseurs avaient des familles, puisque c’est permis dans la foi anglicane.
«Ça me donne une liberté au service de l’église, qui est parfois plus difficile à avoir si un évêque a un époux, une épouse ou des enfants», commente-t-il.
JOURNALISTE
Bruce Myers a travaillé pour les stations de radio CJAD à Montréal et CFRB à Toronto dans les années 1990. Il était en vacances de l’assemblée nationale quand il a participé à une première retraite entre pasteurs aux Îles-de-la-madeleine, ce qui a confirmé sa vocation. Il était alors âgé de 27 ans.
Une quinzaine d’années après avoir mis de côté sa profession de journaliste parlementaire au profit de l’église anglicane, Bruce Myers est toujours passionné de politique et d’actualité en général.
«Il y a un lien entre les Églises et les questions de la société québécoise actuelle, comme les questions sur la vie et la mort, les accommodements raisonnables, l’intégration des réfugiés, la place de la religion dans notre société», dit-il.
Il n’a jamais renoncé au journalisme, qui fait toujours partie de lui. Selon lui, la plus grande similarité entre les deux métiers est la recherche de la vérité.