Couillard rejette toujours le recours à la clause dérogatoire
AGENCE QMI | Le premier ministre Couillard refuse toujours d’envisager le recours à la clause dérogatoire pour empêcher des accusés de crimes graves d’obtenir des arrêts de procédures en invoquant l’arrêt Jordan de la Cour suprême.
Hier, lors d’un événement militant à Montréal, Philippe Couillard a répété que la clause dérogatoire, «c’est un outil qui suspend les libertés de tout le monde». «Si on est capables de rétablir la situation sans faire ça, c’est l’idéal.»
ressources déjà là
«Moi, je pense que ce qu’on doit faire actuellement, c’est de déployer des ressources nécessaires. À mon avis, on est capables d’améliorer considérablement la situation sans affecter les droits de l’ensemble des citoyens.»
Philippe Couillard a aussi répété qu’au niveau provincial, «les ressources nécessaires ont été injectées».
«On parle de plus de 150 millions $; les nouveaux juges, les nouveaux procureurs, des nouveaux personnels de soutien, les nouvelles salles d’audience, donc on est vraiment en ligne avec ce que la commission ou le groupe de justice recommandait pour l’accès plus rapide aux jugements.»
Geste d’ottawa
M. Couillard a dit aussi toujours attendre un geste supplémentaire de la part d’ottawa.
«Pour la Cour supérieure, qui est de juridiction fédérale, le juge en chef, pas le gouvernement du Québec, le juge en chef demandait la nomination de 14 juges supplémentaires, a-t-il rappelé. On a annoncé six juges, c’est bien, c’est un premier pas. […] Au-delà de la politique, c’est le juge en chef lui-même qui fait cette demande. Je pense que c’est appuyé sur des besoins sérieux. Et moi, j’espère encore que l’ensemble des besoins identifiés par le juge en chef va être comblé.»