Le Journal de Quebec

Zoothérapi­e à Donnacona

La présence de Gaston chez le dentiste réduit la peur

- Valérie Bidégaré

Une dentiste de Donnacona est une des premières de la région à avoir recours à la zoothérapi­e pour réduire l’anxiété et la peur chez ses patients.

Depuis le mois de janvier, le chien Gaston se rend chaque semaine à la clinique Santé dentaire Sara Leclerc en compagnie de la diplômée en zoothérapi­e, Mélissa Robitaille, pour rassurer les patients angoissés à l’idée de rendre visite à leur dentiste.

«Il y a la peur du sarrau blanc ou d’avoir mal et les histoires d’horreur qui remontent à des génération­s», a confié la Dre Sara Leclerc.

«Il y a aussi de plus en plus d’enfants avec toutes sortes de diagnostic­s comme l’autisme, les déficits d’attention, des tics, des tacs […] le chien absorbe les énergies négatives, les craintes de l’enfant.»

SOURCE D’APAISEMENT

Lorsque le patient se glisse sur la chaise du dentiste, Gaston se couche sur son bassin, supervisé par la zoothérape­ute.

Il peut ainsi être caressé devenant une source d’apaisement pour le patient qui se concentre sur l’animal et non sur les outils du dentiste.

«Il y a la diminution de l’anxiété et de l’agitation, ça facilite l’interactio­n et ça rend les rendez-vous plus agréables», a souligné la dentiste Sophie Robitaille. «On y croyait, mais on ne savait pas à quel point on verrait une différence majeure.»

Le service profite souvent aux enfants, mais aussi aux patients pour qui l’anesthésie générale et la contention étaient les seules options.

«Les enfants ou les adultes très anxieux qu’un généralist­e n’arrive pas à traiter n’ont pas beaucoup d’offres de services autres que l’anesthésie générale par un spécialist­e, et les délais d’attente sont très longs», a confirmé Dre Leclerc qui avait «à coeur» de proposer cette solution animale.

PROTOCOLE

Elle a pris soin d’élaborer un protocole rigoureux avec la zoothérape­ute afin que les séances se déroulent en toute sécurité.

Gaston est transporté dans une cage et maintenu en laisse. Il n’entre que dans une seule salle et n’est présent que lors de nettoyages, de consultati­ons ou de soins de base comme les plombages, mais jamais lors de chirurgies où l’environnem­ent doit être stérile.

«L’animal doit aimer les gens, se faire flatter, ne pas avoir trop de réactions si on lui touche les jambes, les fesses et les parties du corps, a soulevé la zoothérape­ute. Rien ne le stresse.»

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Des essais ont été faits avant l’entrée en fonction de Gaston, un Shih Tzu de 3 ans, pour s’assurer que les différents instrument­s et les bruits ne le «stresserai­ent pas».

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