Le Journal de Quebec

La planète économique face au scepticism­e américain sur le climat

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WASHINGTON | (AFP) Le scepticism­e de l’administra­tion Trump sur le climat a jeté un froid cette semaine sur la grand-messe de l’économie mondiale de Washington, inquiète du sort de l’accord de Paris de 2015 et d’un possible retrait américain.

Ces dernières années, les assemblées du FMI et de la Banque mondiale qui s’accompagne­nt systématiq­uement d’une réunion des pays du G20Finance­s résonnaien­t d’appels à la mobilisati­on financière contre le réchauffem­ent climatique.

CHANGEMENT

Mais le grand raout qui s’achevait hier dans la capitale américaine a confirmé le changement impulsé par l’élection de Donald Trump aux ÉtatsUnis: le climat n’est plus un sujet consensuel.

À la mi-mars à Baden Baden (Allemagne), les États-unis avaient déjà obtenu le retrait de toute mention du réchauffem­ent climatique dans le communiqué final du G20-finances.

Et vendredi, la conférence de presse de clôture de la nouvelle réunion des ministres des Finances des principale­s économies mondiales n’a quasiment pas fait mention de ce thème cher à la précédente administra­tion Obama.

Désormais, la Maison-blanche doute de la réalité du changement climatique et n’exclut pas de se retirer de l’accord de Paris de 2015, négocié de haute lutte pour obtenir une réduction des émissions de gaz à effet de serre.

OPTIMISME

La ministre française de l’environnem­ent, Ségolène Royal, a ainsi estimé à 50/50 le risque que l’administra­tion Trump ne mette à exécution cette menace. L’ancien vice-président américain Al Gore, prix Nobel de la Paix pour son action sur le climat, s’est montré plus optimiste en jugeant qu’il y avait d’«excellente­s chances» que les États-unis restent dans les accords de Paris, pour une bonne et simple raison: l’économie.

«Les emplois dans le secteur de l’énergie solaire sont en train de croître à un rythme 17 fois supérieur à celui des créations d’emplois en général», a assuré M. Gore.

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