Une problématique prise au sérieux
Le ministère de la Sécurité publique dit prendre très au sérieux «la problématique du suicide» dans les centres de détention du Québec, mais ne peut commenter l’augmentation des gestes.
Depuis 2008, le MSP effectue un dépistage systématique du risque suicidaire à l’arrivée des personnes incarcérées. Des agents correctionnels sont aussi formés chaque année en prévention du suicide par l’association québécoise de prévention du suicide (AQPS). Néanmoins, les suicides sont toujours bien présents à l’intérieur des centres de détention du Québec et les tentatives de suicide sont en hausse.
Un problème que le MSP a du mal à s’expliquer. «Il est difficile de commenter les variations du nombre de suicides ou de tentatives de suicide puisque ces comportements sont le résultat de l’interaction de plusieurs facteurs complexes», a mentionné Olivier Cantin, porte-parole au ministère, rappelant qu’un programme de prévention du suicide chez les personnes incarcérées est en place depuis 1990 dans tous les établissements de détention du Québec.
Selon le ministère, les conditions de détention peuvent cons- tituer un facteur parmi tant d’autres.
MAUVAISES CONDITIONS
«Même en admettant qu’il soit possible que la détention se déroule dans des “conditions optimales”, le risque suicidaire demeurerait vraisemblablement plus élevé chez les personnes incarcérées que dans la population générale», explique le porte-parole.
En ce qui a trait aux suicides chez le personnel, le MSP n’a pas voulu commenter afin d’éviter de révéler des informations confidentielles. Il précise toutefois qu’il existe un programme d’aide.