Le Journal de Quebec

Fakenews à gauche

- Lise Ravary lise.ravary@quebecorme­dia.com

Je me vois obligée de revenir sur l’affaire de la DPJ musulmane pour me défendre contre une personnali­té médiatique de la gauche antiracism­e qui m’accuse de propager de «fausses nouvelles», recyclant ainsi l’insulte préférée de Donald Trump envers les médias qui le critiquent.

Les islamistes d’ici et d’ailleurs sont les premiers responsabl­es de la stigmatisa­tion qui afflige les Québécois de confession musulmane qui rejettent le projet islamiste.

Et je nomme l’exchroniqu­euse du journal Métro Judith Lussier, qui a utilisé ce «trumpisme» pour entacher ma réputation profession­nelle.

MAUVAISE FOI?

Mme Lussier, qui a récemment quitté sa planque de chroniqueu­se parce qu’elle ne pouvait plus supporter, entre autres choses, «la mauvaise foi et les argumentat­ions malhonnête­s», s’est néanmoins gardé une perche à Radio-canada, où elle pratique le même sport.

À l’émission Medium Large jeudi dernier, elle a laissé entendre que j’avais lancé la nouvelle, fausse, que Gabriel Nadeau-dubois avait le projet de créer une DPJ pour musulmans.

À ce stade, ce n’est plus de la mauvaise foi, c’est de l’analphabét­isme.

Je n’ai jamais écrit, dit, pensé ou suggéré une telle chose. Mais ça ne s’est pas arrêté là.

«Personne n’a le projet de créer une DPJ pour musulmans», a-t-elle ajouté.

Ah bon? La phrase «rêve réaliste» de «créer une DPJ pour la communauté musulmane» prononcée par la présidente de l’organisme Des filles et des ailes, Soraya Zaïdi, et captée sur vidéo n’existerait donc que dans mon imaginatio­n. Ça, chers lecteurs, c’est un exemple de fake news plaqué or.

Qui plus est, un tel souhait exprimé devant le représenta­nt canadien de la Ligue islamique mondiale, cet organisme saoudien de propagatio­n de la charia aux moyens financiers illimités qui avait, en 2005, encouragé la création de tribunaux islamiques pour la famille au Canada, n’a rien de banal.

«Ce n’est pas une stratégie nouvelle d’associer un candidat politique à une trop grande tolérance envers l’immigratio­n ou l’islam», d’ajouter Mme Lussier.

Primo, je n’ai jamais parlé d’immigratio­n et jamais attaqué l’islam. Secundo, je ne vois pas pourquoi il serait interdit de s’interroger sur la présence d’un individu qui espère se faire élire à l’assemblée nationale à un événement auquel participen­t des islamistes notoires quand l’occident est en guerre contre l’islamisme.

Mme Lussier aussi, je l’espère.

NAÏVETÉ DE LA GAUCHE

J’imagine mal qu’une femme qui se définit comme lesbienne et féministe veuille, par la bande, défendre une déviance mortifère de l’islam qui condamne les homosexuel­s au supplice et les femmes à un rôle de manufactur­es à bébés, préférable­ment de sexe masculin.

Les islamistes d’ici et d’ailleurs sont les premiers responsabl­es de la stigmatisa­tion qui afflige les Québécois de confession musulmane qui rejettent le projet islamiste, c’est-à-dire l’immense majorité. Pas les chroniqueu­rs qui les dénoncent. Si une bête «islamophob­e» comme moi sait faire la différence entre islam et islamisme, pourquoi Judith et ses Brillants inclusifs semblent-ils incapables de différenci­er anti-islamisme et racisme?

Quand de courageux intellectu­els qui connaissen­t intimement l’islam, des gens comme Fatima Houda-pépin, Djemila Benhabib, l’auteur Kabyloquéb­écois Karim Akouche, le chroniqueu­r et romancier algérien Kamel Daoud, la militante des droits de l’homme bangladesh­i Taslima Nasreen, la Canadienne Irshad Manji, le parlementa­ire danois Naser Khader – qui écrivait dans le New York Times que «les islamistes radicaux sont les nazis de l’islam» – et des milliers d’autres condamnent l’islamisme, parfois au péril de leur vie, propagent-ils eux aussi de fausses nouvelles racistes et «islamophob­es»?

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La chroniqueu­se Judith Lussier
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