Trump veut financer son mur, coûte que coûte
WASHINGTON | (AFP) L’administration du président Donald Trump a réaffirmé hier que le financement de son mur à la frontière mexicaine est une condition à l’approbation du budget américain, quitte à risquer une paralysie du gouvernement en cas d’échec des négociations.
Le milliardaire républicain espère que le Congrès approuvera dans les jours qui viennent une partie du financement de ce mur, promesse phare de sa campagne, avant d’entériner lui même le budget.
Faute d’accord, le gouvernement risque d’être paralysé samedi prochain ce qui engendrerait la fermeture de facto d’agences gouvernementales.
VETO ?
Le directeur du Budget, Mick Mulvaney, a tendu la main à l’opposition démocrate, assurant que la Maison-blanche était prête à lâcher du lest sur la réforme de l’assurance maladie «Obamacare», pour obtenir ce financement.
À défaut, Donald Trump mettra-t-il son veto au budget? «Je ne sais pas encore», a répondu M. Mulvaney sur Fox News. «Nous demandons à ce que nos priorités» soient financées.
«L’obamacare est en sérieux danger. Les démocrates ont besoin de beaucoup d’argent pour aller de l’avant – ou (l’obamacare) mourra bien plus tôt que quiconque l’a prévu», a menacé Donald Trump dans un tweet, hier après-midi.
«Les démocrates ne veulent pas que l’argent du budget aille au mur à la frontière alors qu’il va stopper la drogue et les gangs», a-t-il encore dénoncé.
LE MEXIQUE « VA PAYER »
À terme, a promis le 45e président américain, «le Mexique va payer, d’une manière ou d’une autre, pour le mur dont on a tant besoin».
Les démocrates ne semblent toutefois pas enclins à saisir cette opportunité.
«Penser qu’il pourrait envisager la paralysie du gouvernement américain en raison de sa proposition excentrique de mur à la frontière, (...) ce serait le comble de l’irresponsabilité», a dénoncé le nº 2 démocrate au Sénat, Dick Durbin.