Québec solidaire doit « gagner en crédibilité »
Les aspirants porte-parole croient que le parti doit trouver une meilleure façon de vendre ses idées
Les candidats aux postes de porte-parole de Québec solidaire (QS) ont reconnu hier dans un premier débat tenu à Montréal que leur parti devait travailler sur sa crédibilité auprès des électeurs et présenter plus simplement ses idées.
«Il faut convaincre les électeurs que Québec solidaire n’est pas le petit frère rebelle du Parti québécois ou la simple conscience morale du Parlement, a déclaré Gabriel Nadeau-dubois, candidat au poste de porte-parole masculin pour QS et candidat pour le parti aux élections partielles dans la circonscription de Gouin. Il faut nous-mêmes agir comme une alternative crédible pour le Québec, pas en 2060, mais pour 2018», a-t-il ajouté.
Il précise que pour cela il est né- cessaire de sortir le parti de Montréal, d’aller chercher des candidatures d’importance et de «rendre le parti incontournable dans l’ensemble des débats publics».
«Quand je vois des reportages où tous les partis politiques s’expriment sauf QS, ça m’énerve, ça vient me chercher», a ajouté M. Nadeau-dubois, qui s’est fait connaître des Québécois en 2012 lors du conflit étudiant.
Manon Massé, députée de QS dans Sainte-marie-saint-jacques et seule candidate au poste de porte-parole féminine, a également reconnu que pour changer l’image du parti il fallait rendre le programme plus simple et plus clair pour les électeurs.
PROGRAMME PLUS SIMPLE
«En raison de notre rigueur intellectuelle, pour expliquer quelque chose, on fait souvent le tour au complet de la question, mais entretemps on a perdu tout le monde [qui nous écoutait], a-t-elle indiqué. Il faut expliquer plus simplement les choses, pour que les gens sentent que QS leur ressemble.»
EXEMPLES CONCRETS
Jean-françois Lessard, également candidat au poste de porte-parole masculin, a fait valoir qu’il faut expliquer les idées de QS avec des exemples plus concrets.
«Quand je parle aux électeurs de Roberval [comté de Philippe Couillard] qui vivent l’instabilité d’emploi dans l’industrie forestière s’ils aimeraient nationaliser les ressources naturelles du Québec pour avoir des bonnes “jobs” comme chez Hydro-québec, leur état d’esprit change complètement», a dit M. Lessard.
Si Manon Massé et le candidat Sylvain Lafrenière ne voient pas de possibilité d’alliance ou de fusion avec le Parti québécois, Gabriel Nadeau-dubois et Jean-françois Lessard se disent ouverts à la discussion.