Le Journal de Quebec

Une bonne cuvée sans résultat

- Jonathan Bernier l Jbernierjd­m jonathan.bernier@quebecorme­dia.com

Le vol de retour entre New York et Montréal, habituelle­ment un trajet éclair, a dû être long. Sans doute aussi long que les visages des joueurs du Canadien.

Et pour cause. En s’inclinant 3 à 1 devant les Rangers samedi, la troupe de Claude Julien a bêtement trébuché face à une formation devant qui elle était favorite pour l’emporter.

Une autre preuve que le hockey se joue sur la glace et non pas sur le papier. D’où la beauté du sport.

Cette éliminatio­n dès le premier tour est d’autant plus difficile à avaler qu’en raison de la formule actuelle des séries éliminatoi­res, le parcours semblait ouvert pour le Tricolore. Du moins jusqu’à la finale de l’associatio­n de l’est.

«Je l’ai dit avant le début des séries. Je trouvais que nous avions la meilleure chance depuis mes débuts avec cette formation. J’aimais tellement cette équipe, j’aimais ce que nous avions au sein de notre formation, a déclaré Brendan Gallagher, les yeux encore humides, dans les minutes suivant le revers ultime. Mais nous n’avons pas accompli le travail. C’est décevant, mais j’espère que ça nous servira de leçon. En attendant d’obtenir une autre chance.»

LES ANNÉES PASSENT

Cette chance, elle risque peut-être de tarder. La parité de la LNH étant ce qu’elle est, aucune équipe n’est assurée, d’une année à l’autre, de se qualifier pour le tournoi printanier.

Cette année, par exemple, 7 des 16 formations qui avaient pris part aux éliminatoi­res en 2016 n’ont pas été en mesure de se qualifier.

Les saisons qui viennent risquent d’être celles des Maple Leafs. Les Panthers et le Lightning, de retour en santé, leur feront une chaude lutte pour le sommet de la section Atlantique. Sans compter que les Sabres finiront bien par éclore.

À près de 32 ans (qu’il célébrera en août), Shea Weber devient de plus en plus conscient de cette réalité.

Malgré tous les titres acquis sur la scène internatio­nale, le défenseur n’a jamais franchi le deuxième tour éliminatoi­re. Et en 12 ans dans la LNH, il n’a atteint cette ronde qu’à trois occasions.

«Ce n’est pas facile d’atteindre les séries. C’est un long chemin. Je crois que plusieurs joueurs n’avaient pas encore cette expérience, a-t-il indiqué. Quand tu vieillis, tu réalises que tu n’obtiendras pas des tonnes d’opportunit­és. Tu dois saisir cette chance. Pour cette raison, c’est difficile d’être éliminé dès le premier tour.»

LA COUPE, PAS POUR DEMAIN

Il y a maintenant 24 printemps que le Tricolore n’a pas ramené la coupe Stanley à Montréal. Une éternité dans un marché au passé glorieux.

«C’est triste de devoir attendre une autre année pour faire ce parcours. La vie continue et nous devons nous assurer que nous avons appris de cette expérience, que nous serons meilleurs à la prochaine occasion et que nous donnerons tout ce qu’il faut», a fait valoir Alexander Radulov.

De la façon dont la ligue évolue, on risque d’attendre encore longtemps avant de voir défiler le précieux trophée sur la rue SainteCath­erine ou la rue Sherbrooke.

« NOUS AVIONS LA MEILLEURE CHANCE DEPUIS MES DÉBUTS » – Brendan Gallagher

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