Le Journal de Quebec

Galchenyuk à l’aile Beaulieu à la croisée des chemins

Marc Bergevin et Claude Julien n’imaginent pas Alex Galchenyuk comme un premier centre

- Jean-françois Chaumont l Jfchaumont­jdm

Un centre ou un ailier. Cette question hante maintenant le Canadien depuis cinq ans. Quelques jours après l’éliminatio­n de l’équipe, Marc Bergevin et Claude Julien ont une meilleure idée. Alex Galchenyuk ne deviendra pas à court terme le premier centre tant attendu de l’équipe.

«On va se dire les vraies choses, Alex a connu une saison qui n’était pas à la hauteur de ses attentes et de celles de l’équipe, a dit Marc Bergevin. La LNH est la meilleure ligue au monde. Tu peux rapidement exposer tes faiblesses. La position de centre est probableme­nt la position la plus importante avec celle de gardien. Pour aider Alex et pour aider l’équipe, Claude (Julien) a pris comme décision de le replacer à l’aile.

«Nous avons eu une bonne rencontre avec lui et il est conscient des choses qu’il doit apprendre pour devenir le joueur de centre qu’il aimerait être et que nous aimerions avoir, a poursuivi le directeur général. À court terme, la meilleure place pour lui afin d’aider l’équipe, c’est à l’aile. »

Avec un retour à l’aile gauche pour Galchenyuk, le Canadien fera un pas de recul.

«Oui, il y a un i mpact pour notre équipe, a reconnu Bergevin. On est patient avec nos jeunes et c’est important de l’être. Alex est conscient qu’il a des lacunes dans son jeu et il est prêt à travailler. Ça doit venir de lui. Je crois que notre conversati­on lors du bilan lui a ouvert les yeux. Nous espérons qu’il aura fait un pas de recul cette saison dans l’espoir d’en faire deux vers l’avant l’an prochain. Alex est prêt à jouer à la position où il aidera le plus l’équipe.

«Idéalement, nous aimerions le voir au centre, a renchéri Julien. Mais Alex réalise la même chose que nous. Comme centre, c’est un des boulots les plus difficiles puisque tu dois être partout sur la glace et tu dois patiner. Et comme centre, tu dois être responsabl­e dans les deux territoire­s. En ce moment, il n’est pas rendu là. Il n’est pas prêt à être le premier centre de l’équipe. »

TOUJOURS PAS DE PREMIER CENTRE

Phillip Danault, Tomas Plekanec, Torrey Mitchell et Michael Mccarron. Sur papier, voici les quatre centres du Tricolore pour le début de la prochaine saison. Du moins, il s’agit des quatre centres avec des contrats pour l’instant.

«Danault a fait un pas de géant cette année, mais c’est certain qu’il n’est pas un centre numéro un, a reconnu Bergevin. Mais il peut encore s’améliorer. Pleky (Plekanec) a eu une saison décevante, mais il avait retrouvé son rythme en fin de saison. Mccarron est un joueur que Claude et moi voyons au centre. Il est gros et il continue à se développer. Mitchell est un centre de quatrième trio. Et il n’y a pas un centre dans la Ligue américaine qui est prêt à faire le saut l’an prochain.»

Il n’y a donc aucun centre de renom au sein de ce groupe. Les derniers gagnants de la coupe Stanley misaient sur des Sidney Crosby, Jonathan Toews, Anze Kopitar, Patrice Bergeron, Henrik Zetterberg, Ryan Getzlaf, Eric Staal ou Vincent Lecavalier. Que ce soit avec Pittsburgh, Chicago, Los Angeles, Boston, Detroit, Anaheim, Raleigh ou Tampa, il y avait toujours un véritable premier centre pour mener l’équipe vers la terre sainte.

BEAULIEU : LE TEMPS PRESSE

Dans son bilan de fin de saison, Bergevin a fait un constat très clair avec Nathan Beaulieu. De partenaire de Shea Weber lors des cinq premiers matchs de la saison, le défenseur a terminé l’année sur la passerelle du MSG pour la sixième rencontre face aux Rangers.

«Nathan a beaucoup de potentiel, a rappelé le DG. Mais un joueur doit prendre ses responsabi­lités. Je ne peux pas pointer du doigt les Claude Julien, Jean-jacques Daigneault, Martin Lapointe ou Rob Ramage pour son développem­ent. Il doit se poser des questions pour savoir où il est rendu. Est-ce une question de mental? Pourquoi, il peut jouer six bons matchs et ensuite avoir de la difficulté pour 12 matchs?

«À un moment, il doit prendre ses responsabi­lités, a-t-il continué. Nathan est à la croisée des chemins. Est-ce qu’on a lancé la serviette? Non, pas du tout. Mais l’horloge sonne.»

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Le directeur général du Tricolore, Marc Bergevin, reconnaît qu’alex Galchenyuk n’est pas prêt à jouer au centre.
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