Le Journal de Quebec

Pas de Panique

Bergevin prône la stabilité et considère Price comme un intouchabl­e

- Jonathan Bernier l Jbernierjd­m

«Honnêtemen­t, on a échoué. Nos attentes étaient plus élevées.»

Claude Julien n’a pas fait de détour pour qualifier la sortie hâtive de son équipe.

Deux jours après l’éliminatio­n du Canadien, c’était l’heure du bilan hier à Brossard. Tant les membres de la direction que les joueurs ont fait un dernier arrêt à leur complexe d’entraîneme­nt avant de se retirer dans leurs terres et de travailler à la préparatio­n de la prochaine campagne.

Le résultat a été douloureux, mais l’espoir demeure bien présent pour Julien, qui a pris les rênes de l’équipe le 14 février.

«J’ai vu une progressio­n dans le peu de temps que j’ai passé ici tant en ce qui concerne l’équipe qu’en ce qui concerne sa chimie», a-t-il indiqué.

D’ailleurs, Marc Bergevin soutient qu’il n’y a pas lieu de paniquer. En fait, selon lui, ce serait la pire erreur à faire.

«On ne va pas tout chambarder. On n’a pas fini la saison au sommet de notre division avec plus de 100 points par accident», a soutenu le directeur général.

«Il faut prendre un pas de recul, rester calme, évaluer la situation, sans prendre de décisions sur un coup de tête», a-t-il ajouté.

PRICE MIEUX COTÉ QUE GRETZKY

Ceux qui ont proposé d’échanger Carey Price pour obtenir une vedette capable de remplir le filet adverse, la principale lacune du Canadien, devront donc faire une croix sur cette option.

«Je ne parle jamais d’échange, mais dans ce cas (échanger Price), c’est non.»

Le statut de Price serait donc plus particulie­r que celui de Wayne Gretzky, l’exemple que Bergevin aimait servir quand venait le temps de parler de P.K. Subban.

Par conséquent, Bergevin devra amorcer les discussion­s avec son gardien, dont le contrat vient à échéance au terme de la prochaine saison.

Cette entente, signée le 2 juillet 2012, lui aura rapporté 6,5 millions $ par saison pendant six ans.

CASSE-TÊTE À PRÉVOIR

Au cours de cette période, il a remporté le trophée Hart et le trophée Vézina. D’ailleurs, il est de nouveau en nomination pour le titre de gardien de l’année.

Son augmentati­on de salaire sera importante. Son impact sur la masse salariale pourrait même avoisiner les 10 millions $. Un beau casse-tête en perspectiv­e pour le directeur général qui, au cours des prochaines saisons, devra également satisfaire les exigences d’andreï Markov, d’alexander Radulov, d’alex Galchenyuk et de Max Pacioretty.

«Carey, c’est la pièce principale de notre équipe. On a vu ce qui est arrivé l’an dernier lorsqu’il n’était pas là, a rappelé Bergevin. On n’est pas la seule équipe à devoir se plier aux restrictio­ns du plafond salarial. Mais on va trouver une façon de s’entendre et on va tout faire pour le garder à Montréal, probableme­nt pour le reste de sa carrière.»

OUI RADULOV, MAIS...

Devant cette incapacité à mettre la main sur un attaquant de premier plan, Bergevin devra s’assurer de garder les services de Radulov.

«C’est certain qu’on veut le garder à Montréal. On l’aime et il a amené beaucoup de positif à l’organisati­on. Mais c’est un gars qui a 31 ans. Il y a des limites à ce qu’on peut faire du côté monétaire et du côté de la durée.»

Les Anglais aiment bien dire qu’il faut deux partenaire­s pour danser le tango. Les deux partenaire­s sont prêts à danser. Souhaitons que personne ne se pile sur les pieds.

« ON NE VA PAS TOUT CHAMBARDER. ON N’A PAS FINI LA SAISON AU SOMMET DE NOTRE DIVISION AVEC PLUS DE 100 POINTS PAR ACCIDENT. » – Marc Bergevin

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Claude Julien et Marc Bergevin ont fait l’autopsie de la dernière saison du Canadien devant la presse montréalai­se, hier.
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