Pas de Panique
Bergevin prône la stabilité et considère Price comme un intouchable
«Honnêtement, on a échoué. Nos attentes étaient plus élevées.»
Claude Julien n’a pas fait de détour pour qualifier la sortie hâtive de son équipe.
Deux jours après l’élimination du Canadien, c’était l’heure du bilan hier à Brossard. Tant les membres de la direction que les joueurs ont fait un dernier arrêt à leur complexe d’entraînement avant de se retirer dans leurs terres et de travailler à la préparation de la prochaine campagne.
Le résultat a été douloureux, mais l’espoir demeure bien présent pour Julien, qui a pris les rênes de l’équipe le 14 février.
«J’ai vu une progression dans le peu de temps que j’ai passé ici tant en ce qui concerne l’équipe qu’en ce qui concerne sa chimie», a-t-il indiqué.
D’ailleurs, Marc Bergevin soutient qu’il n’y a pas lieu de paniquer. En fait, selon lui, ce serait la pire erreur à faire.
«On ne va pas tout chambarder. On n’a pas fini la saison au sommet de notre division avec plus de 100 points par accident», a soutenu le directeur général.
«Il faut prendre un pas de recul, rester calme, évaluer la situation, sans prendre de décisions sur un coup de tête», a-t-il ajouté.
PRICE MIEUX COTÉ QUE GRETZKY
Ceux qui ont proposé d’échanger Carey Price pour obtenir une vedette capable de remplir le filet adverse, la principale lacune du Canadien, devront donc faire une croix sur cette option.
«Je ne parle jamais d’échange, mais dans ce cas (échanger Price), c’est non.»
Le statut de Price serait donc plus particulier que celui de Wayne Gretzky, l’exemple que Bergevin aimait servir quand venait le temps de parler de P.K. Subban.
Par conséquent, Bergevin devra amorcer les discussions avec son gardien, dont le contrat vient à échéance au terme de la prochaine saison.
Cette entente, signée le 2 juillet 2012, lui aura rapporté 6,5 millions $ par saison pendant six ans.
CASSE-TÊTE À PRÉVOIR
Au cours de cette période, il a remporté le trophée Hart et le trophée Vézina. D’ailleurs, il est de nouveau en nomination pour le titre de gardien de l’année.
Son augmentation de salaire sera importante. Son impact sur la masse salariale pourrait même avoisiner les 10 millions $. Un beau casse-tête en perspective pour le directeur général qui, au cours des prochaines saisons, devra également satisfaire les exigences d’andreï Markov, d’alexander Radulov, d’alex Galchenyuk et de Max Pacioretty.
«Carey, c’est la pièce principale de notre équipe. On a vu ce qui est arrivé l’an dernier lorsqu’il n’était pas là, a rappelé Bergevin. On n’est pas la seule équipe à devoir se plier aux restrictions du plafond salarial. Mais on va trouver une façon de s’entendre et on va tout faire pour le garder à Montréal, probablement pour le reste de sa carrière.»
OUI RADULOV, MAIS...
Devant cette incapacité à mettre la main sur un attaquant de premier plan, Bergevin devra s’assurer de garder les services de Radulov.
«C’est certain qu’on veut le garder à Montréal. On l’aime et il a amené beaucoup de positif à l’organisation. Mais c’est un gars qui a 31 ans. Il y a des limites à ce qu’on peut faire du côté monétaire et du côté de la durée.»
Les Anglais aiment bien dire qu’il faut deux partenaires pour danser le tango. Les deux partenaires sont prêts à danser. Souhaitons que personne ne se pile sur les pieds.
« ON NE VA PAS TOUT CHAMBARDER. ON N’A PAS FINI LA SAISON AU SOMMET DE NOTRE DIVISION AVEC PLUS DE 100 POINTS PAR ACCIDENT. » – Marc Bergevin