Le Journal de Quebec

Une saison sous le signe de la bienveilla­nce

La Bordée poursuit sa mission de théâtre populaire

- Yves Leclerc l Yleclercjd­q

Depuis sa fondation en 1976, le théâtre La Bordée a pour objectif d’offrir du théâtre populaire. Une mission que le nouveau directeur artistique Michel Nadeau a l’intention de poursuivre au cours de la 41e saison de son histoire.

Le successeur de Jacques Leblanc, parti diriger le Conservato­ire d’art dramatique de Québec, exprime une volonté de présenter du théâtre populaire, de qualité et accessible.

«Je me dis toujours qu’il faut que quelqu’un qui vient au théâtre pour la première fois, chez nous, ne soit pas dépaysé et qu’il ne se dise pas qu’il n’a pas assez de culture, d’instructio­n et de références. Il faut que ça lui parle et que ça le touche», a-t-il fait remarquer, lors du dévoilemen­t de cette 41e saison.

La saison 2017-2018 axée sur la bienveilla­nce fera contrepoid­s, précise-t-il, aux inquiétude­s du monde dans lequel on vit.

«Le plafond est bas et il y a beaucoup de nuages. On sent une inquiétude par rapport à ce qui se passe. Il y a plein de belles choses, mais on est submergé des nouvelles qui sont inquiétant­es de plus en plus. On sent que c’est lourd et j’ai eu envie de mettre l’accent sur le meilleur, les percés de soleil et la bienveilla­nce que l’on doit avoir les uns envers les autres lorsque la vie est plus difficile», a-til laissé tomber.

LUDIQUE ET TENDRE

La Bordée lancera cette prochaine saison le 12 septembre avec Bienveilla­nce. Une pièce qui raconte le dilemme opposant deux amis d’enfance. Un homme dont l’enfant est dans le coma à la suite d’un accident et un autre qui doit défendre la compagnie d’ambulancie­rs qui aurait mis trop de temps à se rendre sur les lieux.

Véronika Makdissi-warren proposera, du 24 octobre au 18 novembre, la création Centre d’humbles survivants légèrement détraqués (CHSLD).

«Ça parle de situations du quotidien, comme aller à la toilette ou avaler une pilule, qui sont grossies et théâtralis­ées. C’est ludique, très tendre, pas revendicat­eur et il n’y a pas beaucoup de paroles comme dans les oeuvres de Charlie Cha- plin», a décrit l’idéatrice et metteure en scène.

Succès à Premier Acte en 2016, Mme G., qui raconte l’histoire de Mme Thérèse, propriétai­re de La Grande Hermine et d’un bar clandestin, sera à l’affiche du 16 janvier au 10 février 2018.

Michel Nadeau proposera, du 27 février au 24 mars 2018, Une Bête sur la lune, une pièce américaine qui raconte l’histoire d’un jeune homme qui a fui le génocide arménien, pour essayer de refaire sa vie à Milwaukee.

Vingt-trois ans après sa création en 1995, Lucky Lady, de Jean-marc Dalpé, vivra à nouveau du 10 avril au 5 mai 2018 dans une mise en scène par Patric Saucier.

MISER SUR UN CHEVAL

La pièce raconte l’histoire de Bernie, un petit criminel, qui tente de retrouver le droit chemin. «Il va tout miser sur un cheval qui doit remporter une course. C’est une écriture très rythmée et un dernier droit où tout le monde est sur le bout de sa chaise», a fait remarquer Michel Nadeau.

La programmat­ion complète de La Bordée est en ligne à l’adresse bordée.qc.ca

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Les metteures en scène Véronika Makdissi-warren ( CHSLD), Amélie Bergeron ( Une bête sur la lune), Marie-hélène Gendreau ( Bienveilla­nce) et Maryse Lapierre ( Mme G.), Michel Nadeau, directeur artistique de La Bordée, et l’auteur et comédien Maxime...
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