Le Journal de Quebec

Deux noyades font l’objet d’une enquête du coroner

Les mères des victimes seront présentes pendant toutes les audiences

- Nicolas Saillant l Nsaillantj­dq

La tenue, dès aujourd’hui, d’une enquête publique du coroner sur les circonstan­ces entourant le décès par noyade de deux adolescent­es dans une rivière à Saint-raphaël-de-bellechass­e en juillet 2015 réjouit les mères des victimes qui réclamaien­t que la lumière soit faite depuis des mois.

Choquées par le travail «bâclé» du premier coroner à avoir enquêté sur la mort de Jennyfer Pichette-mercier, 12 ans, et Mélissa Prévost, 14 ans, les mères des deux adolescent­es avaient fait une sortie dans Le Journal il y a un an pour demander réponse à leurs questions. Celles-ci refusaient notamment la conclusion du coroner disant que leurs filles avaient été téméraires en allant dans la rivière du Sud.

CAMP DE JOUR SUPERVISÉ

Elles en avaient particuliè­rement contre le fait que le coroner avait parlé d’une activité avec «des amis», alors que les victimes participai­ent pourtant à un camp de jour supervisé.

À l’aube de l’enquête publique présidée par la coroner Andrée Kronström, qui débutera ce matin à Montmagny, la mère de Jennyfer, Nathalie Pichette, se disait «contente» de cette démarche.

«Depuis le début de cette histoire-là, ce n’est pas clair», fait-elle valoir.

Aline Laflamme, mère de Mélissa, apprécie le fait que la coroner fasse une enquête de quatre jours sur le dossier.

«On est consciente­s que c’est maintenant pris au sérieux», fait-elle valoir.

ACCENT SUR LA SÉCURITÉ

Les deux mères seront présentes pour les quatre jours d’audience devant la coroner comme représenta­ntes des familles.

«On sera là pour poser des questions», explique Mme Laflamme.

Nathalie Pichette espère donc que les conclusion­s de cette enquête seront utiles à la fois pour la ville de Saint-raphaël, afin d’augmenter la sécurité sur la rivière du Sud, mais aussi pour tous les camps de jour au Québec.

«Je ne fais pas tout ça pour chialer, je le fais pour la sécurité, pour les autres et pour sauver des vies», indique la mère.

Toujours convaincue­s que «des lacunes» ont mené à la mort de leurs filles, les deux mères souhaitent donc que l’exercice serve à «amener des améliorati­ons».

«J’espère que ça va apporter des gros changement­s au CJS (le camp de jour de sa fille) et même dans tous les terrains de jeux», souhaite Mme Pichette.

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Drame: JENNYFER PICHETTE-MERCIER MÉLISSA PRÉVOST
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