Le Journal de Quebec

Le remorquage à Québec aussi scruté par L’UPAC

La Ville dit avoir fait échouer une prise de contrôle

- Taïeb Moalla

En 2016, la Ville de Québec a «déjoué un système» par lequel un groupe tentait de «prendre le contrôle» du marché du remorquage. Le dossier a été transmis à L’UPAC (Unité permanente anticorrup­tion), a révélé hier Régis Labeaume.

C’est ce que le maire de Québec a rapporté hier aux médias, de son propre chef, à la fin d’un point de presse. L’affaire, qui date de l’année dernière, n’avait pas été ébruitée jusqu’à maintenant.

«Des individus ont tenté de prendre le contrôle du remorquage à Québec, a fait savoir M. Labeaume. Ils avaient trois entités qui devaient tenter de mettre la main sur les contrats à Québec.»

En temps normal, il y a neuf entreprise­s qui font du remorquage à Québec. Lors d’une tempête de neige – période au cours de laquelle le besoin de remorquage de voitures mal stationnée­s se fait le plus sentir –, le travail est généraleme­nt divisé entre toutes ces compagnies à la suite d’appels d’offres. La demande est telle que le marché permet à tout le monde – y compris les plus petits joueurs de cette industrie – de travailler, a fait savoir le maire.

«Ce qu’ils ont tenté de faire l’an passé, c’est de faire un appel d’offres pour prendre les rangs 1, 2 et 3 [pour] probableme­nt blanchir de l’argent, acheter le plus possible de remorqueur­s et casser la compétitio­n», a résumé Régis Labeaume en louant le rôle joué par le Service des approvisio­nnements de la Ville qui a découvert «le pot aux roses».

Comme le dossier est délicat et qu’il a été transmis à L’UPAC, le maire de Québec n’a pas voulu s’éterniser sur le sujet.

Appelé à réagir, Mathieu Delisle, porte-parole de L’UPAC, a mentionné que l’unité «ne commente jamais les enquêtes ou les dénonciati­ons qui sont faites».

À MONTRÉAL

Au cours des dernières semaines, l’agence QMI a révélé que des entreprene­urs – n’ayant plus le droit de faire affaire avec la Ville de Montréal pour les cinq prochaines années – avaient vendu leur compagnie de remorquage à des proches pour pouvoir continuer à opérer indirectem­ent pendant le déneigemen­t de la métropole, cet hiver. Le Bureau de l’inspecteur général (BIG) de la Ville de Montréal a demandé à L’UPAC d’intervenir.

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