La victoire n’est pas acquise, prévient Emmanuel Macron
PARIS | (AFP) Le candidat centriste Emmanuel Macron a admis hier que «rien n’est gagné» pour le second tour de la présidentielle française face à la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen, qui veut «rassembler les patriotes (...) de droite ou de gauche».
Très offensive sur le terrain, la candidate du Front national était engagée dans la délicate opération pour séduire les électeurs qui ont voté au premier tour pour le conservateur François Fillon et le tribun de la gauche radicale Jean-luc Mélenchon.
Le président François Hollande a quant à lui lancé une mise en garde, estimant que le score du FN au premier tour ne devait pas être sous-estimé.
«Je pense qu’il convient d’être extrêmement sérieux et mobilisé, de penser que rien n’est fait parce qu’un vote ça se mérite, ça se conquiert, ça se justifie, ça se porte», a déclaré le chef d’état, appelant à ce que le score de l’extrême droite soit «le plus faible possible» le 7 mai.
Et l’attitude de Macron, qui consacrait son début de semaine à des consultations en vue d’une future majorité, a été critiquée par nombre de commentateurs, jugeant qu’il donnait l’impression «d’enjamber» le second tour, comme s’il considérait la victoire déjà acquise.
Emmanuel Macron a répondu en estimant «ne pas avoir de leçons à recevoir». «Rien n’est jamais gagné, il faut se battre». «Personne ne me donnait gagnant il y a un mois et demi, je suis l’exemple vivant que les pronostiqueurs ont tort», at-il assuré.
Sondage
Selon un sondage publié hier, Marine Le Pen, arrivée derrière Emmanuel Macron dimanche soir, serait battue le 7 mai avec 31 % des suffrages du fait d’un report défavorable des voix. Reste l’inconnue de l’abstention.
Pour conquérir les électeurs déçus par les résultats du premier tour, la candidate s’est très vite replongée dans la campagne.