La Clef de Sol ferme ses portes
Au total, 58 employés l’entreprise spécialisée en électronique de la rue Bouvier sont touchés
C’est avec beaucoup d’émotion que le propriétaire de la Clef de Sol annonçait la fin du réputé commerce de Québec à ses employés hier, après avoir passé 46 ans dans le domaine de l’électronique.
«C’est sûr que ce n’est pas facile. Mes employés, ce sont comme mes enfants. Il y en a qui sont avec nous depuis les débuts», affirme Bertrand Bergeron âgé de 70 ans, pour qui l’heure de la retraite a sonné.
«Pour les années qu’il me reste, je voulais passer du temps avec ma famille et mes amis, faire des choses qui font qu’on a pas toujours le magasin derrière la tête», a-t-il fait savoir, lorsque joint par Le Journal, en soirée hier.
Ainsi, l’entreprise spécialisée en électronique de la rue Bouvier, tout comme l’entreprise Atelier Electronique 2000, dirigée par sa conjointe Nicole Bernard et située dans les mêmes locaux, fermeront leurs portes le 20 juin prochain.
Selon M. Bergeron, la date pourrait être repoussée selon la rapidité de vente des inventaires. Au total, ce sont 58 employés qui sont touchés par cette fermeture.
D’AUTRES PROJETS
M. Bergeron précise qu’il a «d’autres projets» qu’il compte développer avec son fils, notamment concernant le centre de distribution québécois et le réseau de marchands affiliés à la Clef de Sol à travers le Canada.
Aux dires de M. Bergeron, la marque de la Clef de Sol pourrait par ailleurs renaître de ses cendres.
«Peut-être qu’éventuellement, je vais avoir des demandes pour ouvrir des Clef de Sol à Québec, comme bannière, sans que j’en sois le propriétaire», a-t-il laissé entendre, précisant que tous les contrats en cours, autant commerciaux que résidentiels, seront honorés.
UN PEU D’HISTOIRE
Après avoir été dans le domaine de l’enseignement pendant cinq ans, le couple Bergeron Bernard a fait un virage à 180 degrés et s’est lancé en affaires. En 1978, M. Bergeron a ainsi acquis le commerce d’électronique J.M. Saucier qui avait pignon sur la rue Saint-jean et qu’il gérait depuis quelques années.
«Mon épouse a toujours été au service et moi, à la vente», a-t-il raconté. Puis en 1986, ils ont déménagé leurs pénates sur la rue Bouvier. «Nous avons toujours été très présents dans le magasin», a-t-il indiqué.
Se qualifiant de grands sportifs, M. Bergeron et Mme Bernard veulent maintenant passer plus de temps «à prendre soin de leur santé».
Mais, contrairement à bon nombre de Québécois, l’exil en Floride n’est pas dans les plans.
«On n’est pas des gens de Floride nous autres! C’est plus pour prendre du temps pour nous, parce qu’on s’oublie souvent là-dedans», a-t-il lancé.