Le Journal de Quebec

Ai-je droit au bonheur?

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J’ai 29 ans et je suis avec mon conjoint depuis 13 ans. Mais peu de temps après notre installati­on ensemble, il est devenu violent physiqueme­nt. J’avais remarqué son côté « soupe au lait » pendant nos fréquentat­ions, mais je mettais ça sur le compte de sa révolte à cause d’une enfance difficile et je lui pardonnais. Tout le monde me demandait pourquoi je le laissais me traiter ainsi, mais je l’aimais et je me disais qu’il y avait de bonnes raisons à sa violence. Puis j’ai pensé qu’avoir un enfant allait calmer ses fureurs intérieure­s. Évidemment ça n’a pas fonctionné, mais comme je l’avais choisi comme père de ma fille, je me contentais de rêver à ma fuite sans la mettre à exécution.

Ma fille avait à peine 14 mois quand j’ai appris que j’étais de nouveau enceinte alors que je prenais la pilule. Quand mon fils est arrivé, je suis rapidement arrivée au bout du rouleau. Le papa ne s’occupait pas des enfants et jouait au Playstatio­n toute les nuits en fumant des joints. Lors d’une chicane où il m’avait passableme­nt brassée devant les enfants, j’ai appelé la police. Je suis allée vivre chez mes parents pendant que lui est allé en thérapie.

Tout allait bien pour moi et je croyais notre affaire terminée quand à l’halloween, quatre mois après notre séparation, il m’a invitée à passer la fin de semaine avec lui et les enfants chez sa soeur. Fin manipulate­ur, il a réussi à me faire croire que la violence et la drogue c’était fini, et la nounoune que je suis est tombée dans le piège en se réinstalla­nt avec lui. Ça fait maintenant deux ans. Il ne consomme plus et la violence physique est toujours absente, mais la violence verbale et psychologi­que est constante et touche aussi les enfants.

Notre fils de quatre ans est un imbécile, un pas vite, et il le compare à notre fille en le dénigrant. Ce qui m’irrite au maximum. On avait demandé l’aide de la DPJ il y a un an et ça semblait s’être réglé. Mais ça a recommencé. Il ne travaille toujours pas. Si je ne le lui réclame pas il ne fait rien dans la maison et je dois lui demander la permission pour faire du temps supplément­aire ou sortir avec mes amies.

J’en ai plein mon casque, et malgré de nombreux signaux d’alarme sur mon envie de le quitter, y compris deux fuites sans explicatio­ns, il ne veut pas entendre parler de séparation. Je suis à me chercher en cachette un logement pour fuir avec les enfants mais j’ai peur de sa réaction. Vais-je un jour trouver la paix d’esprit? Une maman au bord du burnout

Vous la trouverez quand vous mettrez un terme à cette union de façon définitive. Mais vu la violence de l’individu, il faut mettre vos proches dans le coup et vous faire épauler pour mettre votre projet à exécution. Protégez-vous au maximum ainsi que vos enfants. À la limite, une maison d’hébergemen­t pour femme en difficulté pourrait servir d’étape transitoir­e pour fuir au plus vite votre domicile et brouiller les pistes avec lui. Déjà au courant de votre dossier, la DPJ pourrait également vous aider dans cette démarche. Et ça presse!

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