Un olympien en mission
Arthur Biyarslanov espère faire bonne figure au Championnat canadien
L’expression «être d’un calme olympien» s’applique parfaitement à Arthur Biyarslanov. Le seul représentant masculin du Canada en boxe aux Jeux de Rio reste de glace sur la possibilité de se mesurer au champion national en titre devant ses partisans au Hilton Québec, d’ici la fin de la semaine.
Le champion en question chez les 64 kg, c’est Carl Poirier, du club Energy Boxe de Lévis. Poirier figure aussi au sein du comité organisateur en compagnie de son entraîneur Benoît Martel.
La possibilité d’un choc entre les deux pugilistes anime les débats depuis la confirmation du retour du Championnat canadien, à Québec, qui a pris son envol hier soir. L’an dernier, en raison des essais olympiques auxquels prenait part Biyarslanov, Poirier n’avait pas eu à croiser le chemin du Tchétchène d’origine à l’événement. L’histoire s’annonce différente cette année, et s’ils ont à se retrouver, c’est en finale que cela se passera.
Même si les deux membres de l’équipe canadienne ont pris la pose ensemble hier devant les photographes, Biyarslanov pense à tout sauf à son potentiel adversaire en finale.
«Je n’y pense pas vraiment. J’y vais un combat à la fois et je me concentre présentement sur mon premier combat. Si ça arrive, ça arrive, et je me concentrerai sur lui à ce moment si on se rencontre en finale», a assuré le boxeur de 22 ans, sans trop laisser paraître ses émotions.
POIRIER SE CROISE LES DOIGTS
Le discours du champion en titre allait complètement dans l’autre sens. Reconnaissant que son premier combat de la semaine contre le champion ontarien s’annonce «dur», Poirier espère en découdre avec l’ontarien.
«J’aurais aimé l’affronter plus vite! Il y a beaucoup d’engouement autour de ce combat, même si rien ne garantit qu’il aura lieu. Ça met un peu de pression. Cela dit, contrairement à l’an passé, tous les meilleurs boxeurs au pays sont là, que ce soit l’équipe olympique ou l’équipe nationale régulière», a mentionné le Lévisien.
Biyarslanov grimpera dans le ring avec le couteau entre les dents. Son expérience olympique l’a transformé comme athlète.
«Maintenant, je dirais que c’est plus motivant puisqu’il y a plus de monde qui me regarde. Leurs attentes sont plus élevées, alors je me dois d’être prêt, et c’est sur quoi j’ai focalisé durant les sept derniers mois avec mon nouvel entraîneur. J’ai appris beaucoup et je me sens bien», a souligné celui qui s’inspire du mi-lourd Artur Beterbiev sur la scène professionnelle, natif du même coin en Russie que lui.