Le Journal de Quebec

Bergevin n’a pas tout dit

Les partisans du Canadien qui ont écouté religieuse­ment le discours de Marc Bergevin lundi ont dû être quelque peu déprimés.

- pierre durocher pierre.durocher @quebecorme­dia.com

Le directeur général n’a pas promis de gros changement­s. «Pas question de tout chambarder, a-t-il prévenu. On n’a pas fini la saison au premier rang du classement de notre division par accident. On a un bon noyau.»

Alors, chers partisans, êtes-vous prêts à continuer d’encourager une bonne petite équipe qui tentera de se qualifier pour les séries l’an prochain, pour ensuite se faire éliminer en première ronde?

Je comprends très bien l’exercice de relations publiques effectué par le Canadien lors de son bilan de fin de saison. Bergevin est assez intelligen­t pour comprendre qu’il n’a rien à gagner en ouvrant son jeu devant les médias.

S’il a des plans pour échanger un jeune joueur à l’avenir incertain comme Alex Galchenyuk dans le but d’obtenir du renfort au centre, il n’ira pas nous le dire.

On n’a qu’à se rappeler le cas de P.K. Subban. Bergevin en avait surpris plusieurs en l’échangeant pour obtenir les services d’un défenseur aguerri comme Shea Weber.

Ce cher P.K. doit cependant rire dans sa barbe à Nashville, alors que les Predators se préparent à attaquer la deuxième ronde après avoir balayé les Blackhawks.

MESSAGE D’ESPOIR

J’aurais aimé entendre Bergevin déclarer qu’il va tout essayer, dans les prochains mois, pour corriger la principale lacune de l’équipe, soit à la position de centre.

Le Canadien ne peut pas commencer la prochaine saison avec cette même formation, qui n’a pas été foutue de marquer une moyenne de deux buts par match au cours de la série contre les Rangers.

Ce club-là manque cruellemen­t de punch à l’attaque depuis trop longtemps. Il faut dire que Trevor Timmins n’a pas fait grand-chose pour remédier à la situation. D’ailleurs, pourrait-on assister à un changement de ce côté? Je comprends qu’il est très difficile d’obtenir les services d’un centre numéro 1. Ça ne court pas les rues.

Bergevin doit toutefois livrer un message d’espoir aux partisans. C’est son devoir, comme les dirigeants d’entreprise doivent dire à leurs actionnair­es que l’avenir s’annonce meilleur.

Il devra poser au moins un geste significat­if dans les prochains mois, en plus de régler l’épineuse question du futur contrat de Carey Price. Le Canadien doit trouver à tout prix une façon de se renforcer au centre.

GARDER RADULOV

Le plus inquiétant pour les partisans est le fait que rien ne nous dit qu’alexander Radulov sera de retour. Perdre un tel morceau serait catastroph­ique.

J’aime bien les Lehkonen, Byron, Danault et compagnie, mais ce ne sont pas eux qui pourront faire la différence dans le but de ramener un jour cette fameuse coupe Stanley qui échappe au Tricolore depuis 24ans.

Je persiste à croire que Bergevin en fera, des changement­s, au cours des prochains mois. Il n’a guère d’autre choix. Un homme qui n’a pas eu peur d’échanger un joueur populaire comme Subban et d’amener un nouvel entraîneur-chef alors que le club occupait le premier rang est capable de nous surprendre encore une fois.

Lorsque Bergevin déclare qu’il n’est pas certain que Galchenyuk et Beaulieu puissent devenir des joueurs de premier plan, cela laisse entendre qu’il sera à l’écoute si une propositio­n intéressan­te lui vient à l’oreille.

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