La finale avant l’heure ?
Gary Bettman et les dirigeants de la LNH rêvaient des rivalités géographiques quand ils ont remodelé le portrait des séries pour la saison 2013-2014 en misant sur des confrontations à l’intérieur des divisions à la place des associations. Si l’idée reste louable, elle crée aussi des injustices.
Pour la deuxième année d’affilée, les Capitals de Washington affronteront les Penguins de Pittsburgh. Une des deux meilleures équipes au classement général tombera dès le deuxième tour. Pour le bien de la LNH, la grande rivalité entre Sidney Crosby et Alex Ovechkin devrait se passer en finale de l’est avec à l’enjeu une place dans la danse finale.
Dans l’association de l’est, il y aura une série impliquant des équipes qui ont récolté 118 et 111 points, alors que l’autre duel opposera des équipes qui ont terminé l’année avec 102 points (Rangers) et 98 points (Sénateurs). Le 20 mars, Daniel Winnik, un ailier au sein du quatrième trio des Capitals, n’avait pas eu peur de dire ce qu’il pensait de la formule des séries.
«C’est stupide, c’est la chose la plus stupide» avait déclaré Winnik à la journaliste Isabelle Khurshudyan, du Washington Post.
Winnik ne doit pas être le seul qui s’ennuie de la formule des séries 1-8, 2-7, 3-6, 4-5 à l’intérieur des deux associations. Les Blue Jackets de Columbus, qui ont fini l’année avec 108 points, partagent certainement ce sentiment. Ils ont perdu dès le premier tour face aux Penguins.
LA PORTE S’OUVRE
Il y a toujours des surprises au premier tour. Cette affirmation n’est pas juste un cliché. Dans l’ouest, les Blackhawks de Chicago, gagnants de la coupe Stanley en 2015, et les Sharks de San Jose, les finalistes en 2016, ont trébuché dès le départ.
Les Hawks ont subi un effondrement total en se faisant passer un coup de balai par la bande à P.K. Subban. En quatre matchs, l’équipe de Joel Quenneville n’a marqué que trois buts contre Pekka Rinne qui s’était transformé en mur.
Avec l’élimination des Blackhawks, les Predators rêveront d’une première participation à la finale de l’ouest. Mais les Blues n’auront rien d’une proie facile.
Tombeurs des Sharks au premier tour, les Oilers voudront poursuivre leur aventure. Connor Mcdavid aura encore le mandat de transporter l’attaque sur ses épaules en compagnie de Leon Draisaitl. Si on répète constamment que la LNH est une ligue pour les jeunes, les Oilers chercheront à le prouver contre les Ducks, une équipe plus aguerrie.