Faire vibrer la fibre entrepreneuriale
Le Camp BN promeut l’innovation
Trois entrepreneurs qui ont participé au Camp BN de la Banque Nationale expliquent comment ils ont eu du succès en affaires en innovant et en revisitant des recettes éprouvées.
Les leçons de cuisine ne manquaient pas sur le marché, mais Éric Gauthier a voulu renouveler le concept en lançant Ateliers et Saveurs en 2008. «Le but est de démocratiser les cours en proposant des prix très concurrentiels et des horaires pratiques pour la clientèle. Nous offrons aussi des cours de cocktails et de dégustation de vin», explique-t-il.
Aujourd’hui, la succursale du VieuxMontréal ne désemplit pas, à tel point qu’une autre démarrera bientôt ses activités dans le Mile-end. En 2012, un Ateliers et Saveurs avait déjà ouvert ses portes à Québec, dans le quartier SaintRoch, et plusieurs projets sont aussi dans les cartons. La croissance est donc au rendez-vous avec un chiffre d’affaires multiplié par 10 en neuf ans.
LEÇONS À TIRER
Le secret de la recette de M. Gauthier? «Nous avons voulu rendre la cuisine accessible, en faire un plaisir. Nos chefs sont avant tout des animateurs, c’est ce qui nous différencie», dit-il. L’obtention du financement exige rigueur et structure, mais aussi la capacité de revoir son plan d’affaires: «Notre idée de départ était uniquement orientée vers les cours de mixologie. Nous l’avons fait évoluer pour répondre à la demande du marché».
Un principe qu’a également appliqué Annie Joncas, présidente de Médaxis, une entreprise spécialisée dans les programmes de soutien aux patients en lien avec l’industrie pharmaceutique. Lancée en janvier 2011, Médaxis compte actuellement une quarantaine d’employés et oeuvre à l’échelle pancanadienne. «Le défi n’est pas seulement d’avoir un bon concept, mais aussi de savoir l’adapter en fonction des besoins. Pour cela, il faut aller sur le terrain, écouter, poser des questions, avoir l’esprit ouvert», souligne-t-elle.
«On a des hauts et des bas, au fil des bonnes ou des mauvaises nouvelles... Mais on devrait voir les échecs comme des occasions de pousser nos idées plus loin», nuance-t-elle.
PROMOTION DES BONS COUPS
Stimuler la fibre entrepreneuriale passe aussi par la promotion des bons coups et milibris Solutions est un bel exemple de succès. Ce spécialiste français du développement numérique de la presse qui dessert déjà 80 % des publications en France a installé une filiale à Montréal en février 2016 pour partir à l’assaut de l’amérique du Nord.
Sa directrice générale, Mélissa Denis, indique que la compagnie a déjà créé un kiosque numérique pour le Groupe TVA afin de diffuser le contenu de tous ses magazines. «Nous offrons un produit qui permet de générer de la valeur en termes de revenus publicitaires et d’abonnements». L’enjeu, pour milibris, demeure cependant de se faire connaître. «Il faut convaincre les clients potentiels qu’on est la bonne solution pour eux. On doit aller sur le terrain, travailler le marketing et les relations publiques, développer des partenariats.»