Le Journal de Quebec

Une promesse aux jeunes pro-srb

En réponse à une pétition de 600 noms, le maire garantit « un service de transport collectif d’envergure »

- Jean-luc Lavallée l Jllavallee­jdq

Interpellé par des jeunes qui veulent sauver le projet de SRB, Régis Labeaume a répondu à leurs inquiétude­s en promettant de doter rapidement Québec d’un service de transport collectif d’envergure. «Ça ne prendra pas 510 ans», a-t-il assuré, hier soir.

Alex Tremblay-lamarche, 28 ans, et Samuel Rooke, 25 ans, se sont présentés au micro à l’hôtel de ville pour déposer une pétition signée par plus de 600 personnes.

La grande majorité des signataire­s, âgés de 18 à 35 ans, demande au maire de ne pas abandonner le projet de Service rapide par bus, même si ce dernier est loin d’être parfait dans sa forme actuelle, reconnaiss­ent-ils. Ils proposent plutôt un projet «bonifié».

«On aspire à une qualité de vie qui inclut un transport en commun efficace. On sait que vous voulez retourner en consultati­on, mais si vous voulez repartir à zéro, on se condamne encore à 5 ans ou 10 ans avant d’avoir quelque chose», se désolent ceux qui estiment représente­r la «majorité silencieus­e» dans leur groupe d’âge.

LETTRE DES « EXILÉS »

Le duo a également déposé une deuxième lettre, celle-là signée par 107 personnes qui ont quitté la région de Québec et qui militent en faveur d’un réseau de transport en commun efficace.

«Nous soutenons le SRB parce que le transport en commun, c’est la liberté. Ceux et celles d’entre nous qui habitent Montréal ou Vancouver le savent. Un bon système de transport permet d’aller où l’on veut quand on veut; sans avoir à se soucier de trouver un stationnem­ent, de faire le plein ou de changer d’huile. C’est aussi la liberté de consacrer le temps de nos déplacemen­ts à autre chose qu’à contempler le parechoc de la voiture qui nous précède», peut-on lire.

LABEAUME NE PREND PAS LE BUS

Sensible à leurs arguments, le maire de Québec a encensé leurs «valeurs» et les a invités à se faire entendre lors des consultati­ons qui auront lieu dans les prochaines semaines.

«Moi, j’ai 60 ans. Je ne prends pas le transport en commun, je ne le prendrai pas dans les prochaines années, je ne suis pas le client recherché, je suis le maire de la Ville. Mais les jeunes, je le sais, c’est dans vos valeurs, alors venez vous exprimer parce qu’on ne vous a pas entendus dans les derniers mois malheureus­ement», a-t-il lâché.

«Le projet de SRB est mort, mais je vous garantis que je vais rester en politique tant qu’on n’aura pas réglé la question de l’établissem­ent à Québec d’un service de transport collectif d’envergure», a-t-il renchéri.

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L’abandon du projet de SRB fait des malheureux et 600 d’entre-eux ont manifesté leur déception, hier, au conseil municipal.
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