Jean Gagnon ne sera pas candidat pour « raisons éthiques »
Craignant les «apparences de conflits d’intérêts», l’ancien chef syndical des cols blancs Jean Gagnon a finalement décidé de ne pas poser sa candidature à la mairie, lors du scrutin de novembre 2017.
«Comment pourrais-je, après avoir représenté les employés durant toutes ces années, devenir le premier représentant de l’employeur un mois après avoir quitté mes fonctions? Les gens qui ont une conscience morale ne posent pas ce genre de geste», a écrit M. Gagnon dans une lettre envoyée hier aux médias.
Interrogé par Le Journal, celui qui était «en sérieuse réflexion» depuis quelques semaines a insisté pour dire que ce sont surtout «des raisons éthiques» qui l’ont poussé à prendre sa décision le 1er mai, au premier jour de sa retraite professionnelle effective.
«Je reçois des appuis tous les jours, mais je voulais mettre les choses au clair pour ne pas créer d’attentes», a-t-il soutenu. Comme il se dit «au courant de tout ce qui se passe au niveau syndical en ville», il craignait les potentiels conflits d’intérêts qu’une telle situation pourrait engendrer.
Pour la future campagne électorale, M. Gagnon livrera son opinion aux médias qui la lui demanderont. Par contre, il n’entrevoit aucune implication politique directe.
«Il faut laisser passer un peu de temps, maintenant», a-t-il ajouté. Hier soir, le maire Labeaume n’a pas souhaité réagir à la non-candidature de l’ex-chef syndical.
GOLF ET PÊCHE... ET PROCÈS!
Jean Gagnon affrontera tout de même Régis Labeaume dans l’arène judiciaire.
La Cour supérieure entendra, les 25 et 26 mai, une plainte en diffamation déposée par le syndicaliste contre le maire à la suite de propos controversés de ce dernier.
Entre-temps, M. Gagnon soutient que sa priorité est de commencer à jouer au golf et de préparer son bateau pour la saison de pêche.
PAUL SHOIRY DANS UNE SEMAINE
De son côté, Paul Shoiry attendra la semaine prochaine avant de rendre publique sa décision de se représenter ou non dans le district de Saint-louis-sillery.
Le conseiller de Démocratie Québec a informé la chef, Anne Guérette, de sa décision, mais il a dit préférer ne pas la communiquer pour le moment. Mme Guérette a dit «respecter» la décision de son collègue sans pour autant en dévoiler la teneur.