Le Journal de Quebec

Yves Francoeur fait « mal » au DPCP

- PATRICK BELLEROSE

Le silence d’yves Francoeur depuis ses déclaratio­ns fracassant­es sur une présumée enquête avortée visant des élus libéraux nuit à la confiance du public envers la Directrice des poursuites criminelle­s et pénales, estime la ministre Stéphanie Vallée.

«Si d’aventure, ce que monsieur Francoeur allègue est fondé, qu’il fasse état des faits le plus rapidement possible. Parce que le mal qu’il fait à l’institutio­n est grave», a déclaré, hier, la ministre de la Justice, durant l’étude des crédits de son ministère.

Le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal a déclaré la semaine dernière sur les ondes du 98,5FM qu’une enquête datant de 2012 visant deux élus libéraux, dont un toujours en poste, n’a pas abouti à des accusation­s en raison de pressions faites sur le DPCP.

SILENCE RADIO

Hier, la Fraternité a confirmé qu’yves Francoeur a contacté L’UPAC pour faire suite à ses allégation­s d’obstructio­n de la justice.

Le chef syndical n’a toutefois pas rencontré le bureau de la DPCP, comme celle-ci l’avait demandé publiqueme­nt. «Les autorités compétente­s seront rencontrée­s en temps et lieu», s’est contenté d’affirmer son responsabl­e des communicat­ions.

PAS DE VÉRIFICATI­ONS

Alors qu’elle niait vigoureuse­ment la semaine dernière que son bureau ait été saisi des conclusion­s d’une telle enquête, Annick Murphy a précisé que les dossiers qui ne font pas l’objet d’accusation­s ne sont pas conservés par son bureau. Comme Annick Murphy est entrée en fonction en 2015, elle n’a pas non plus traité le dossier elle-même en 2012.

De plus, les deux élus libéraux auraient fait l’objet d’écoute électroniq­ue, selon Yves Francoeur. Mais la DPCP n’a pas consulté le registre des écoutes électroniq­ues, qui relève de sa responsabi­lité, pour retrouver une trace de l’enquête. «Je n’ai pas fait cette démarche», a-t-elle répondu à une question de la députée péquiste Véronique Hivon.

Annick Murphy a refusé de s’engager à faire la vérificati­on, invoquant l’ampleur de la tâche.

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