La CAQ veut voir le certificat de Jean-louis Dufresne
La CAQ demande à voir le certificat de solliciteur qui aurait autorisé le chef de cabinet de Philippe Couillard à amasser des dons pour le PLQ lors d’un cocktail de financement en 2003.
Jean-louis Dufresne aurait amassé des milliers de dollars pour le ministre des Affaires municipales de l’époque, Jean-Marc Fournier, lors de cet événement, selon un entrepreneur.
«Monsieur Couillard ne peut pas se dissocier de l’ère Charest comme il le fait constamment puisqu’il est lui-même un produit de l’ère Charest, tout comme monsieur Dufresne», lance la porte-parole de la CAQ en matière d’intégrité Nathalie Roy.
1000 $ LE BILLET
Lors de son témoignage devant la commission Charbonneau, l’entrepreneur Paul Sauvé a révélé que Jean-louis Dufresne, alors vice-président de BCP Consultants, lui a conseillé de participer à l’organisation d’un cocktail de financement afin d’assurer l’octroi d’une subvention de plus de 2 M$ pour la réfection de l’église Saint-james.
Paul Sauvé a recruté une quinzaine de participants pour cette soirée à 1000 $ le billet et c’est Jean-louis Dufresne luimême qui s’est occupé de récolter les chèques, selon l’homme d’affaires.
Moins de trois semaines plus tard, la subvention lui a été confirmée en personne par Jean-marc Fournier.
« BULLSHIT »
Au bureau du premier ministre Couillard, on nie en bloc les allégations de Paul Sauvé. «C’est de la bullshit», affirme sans détour le responsable des relations avec les médias, Charles Robert.
«On a nié en 2013 et on nie aujourd’hui, ajoute-t-il. Ce témoignage-là ne deviendra pas vrai aujourd’hui parce que vous décidez de le ressortir.»
Si l’événement a bel et bien eu lieu, Charles Robert nie tout rôle de Jean-Louis Dufresne dans les activités de financement. «Jean-louis Dufresne n’a jamais fait de sollicitation, dit-il. Alors, il ne peut pas produire un certificat qu’il n’a jamais eu.»
«Il n’a jamais fait de lobby, ajoute-t-il, jamais fait de représentation auprès d’un titulaire de charge publique.»