Victime d’un mariage frauduleux, il veut faire expulser son ex-épouse
Un citoyen de Sainte-marie, qui se dit victime d’un mariage frauduleux avec une Haïtienne, est furieux de la décision du gouvernement libéral d’éliminer la règle qui imposait deux ans de vie commune à son ancienne épouse afin de conserver leur statut de résidente permanente au Canada.
Les conjoints parrainés par des citoyens canadiens ne seront désormais plus tenus de respecter cette règle instaurée en 2012 par les conservateurs pour lutter contre la fraude liée au mariage.
«Je veux qu’elle soit expulsée du pays. Son statut a été obtenu illégalement et j’ai des droits comme Canadien. J’ai été victime d’une arnaque», explique Serge Beaudoin.
BEAUCOUP PLUS JEUNE
Aujourd’hui divorcé, l’homme de 59 ans a été marié avec une femme beaucoup plus jeune rencontrée en République dominicaine. L’ex-épouse est arrivée au Québec avec ses trois enfants. Leur vie commune a duré cinq mois. «Elle est venue en trichant pour vivre au Canada.»
Conscient qu’une partie du blâme lui est imputable, M. Beaudoin réclame le respect de la règle en vigueur pendant sa courte union. Après la séparation, la femme s’est trouvé un autre Québécois encore plus vieux et fortuné.
LE PROBLÈME PERSISTE
«Notre mesure existait à la base pour empêcher les faux mariages. Les libéraux l’éliminent, mais ils n’ont rien d’autre à proposer», affirme le député conservateur de Charlesbourg-haute-saintCharles, Pierre Paul-hus.
«Des parrains de bonne foi, autant hommes que femmes, se font avoir», ajoute l’avocat Reynaldo Marquez. En 2014, un citoyen de 62 ans, de Châteauguay, a dépensé 90 000 $ pour se marier avec une Cubaine qui est arrivée au Canada enceinte d’un autre homme, puis qui l’a quitté après six jours de vie commune. Très affecté, il est décédé en 2016.
Depuis son instauration, plus de 100 000 personnes sont arrivées au Canada à titre de résidents permanents conditionnels, selon Ottawa.