La stabilité après le déclin dans le secteur manufacturier
Après avoir connu une baisse de son PIB, le secteur manufacturier québécois devrait connaître un atterrissage en douceur, selon les prévisions contenues dans le Baromètre industriel québécois, publié hier.
De 2007 à 2012, le PIB du secteur manufacturier a chuté de 2,2 % annuellement en moyenne.
Toutefois la descente semble terminée puisque ce secteur a connu une certaine stabilité de 2012 à 2016 avec une croissance totale de 3,6 %.
COMME EN 2016 POUR LE QUÉBEC
«Les perspectives s’annoncent un peu meilleures à l’échelle mondiale et au Canada.
Mais au Québec, la croissance prévue en 2017 et 2018 ne devrait pas dépasser celle observée en 2016», peut-on lire dans le rapport.
En 2016, la croissance du PIB du secteur manufacturier au Québec avait été de 1,7 %, alors qu’elle avait atteint 3,1 % à l’échelle mondiale, 1,6 % aux États-unis et 1,4 % au Canada.
MOTEUR ÉCONOMIQUE IMPORTANT
Le secteur manufacturier reste un moteur important de l’économie québécoise puisque près de 405 000 emplois en dépendent.
Les ventes de biens fabriqués (ventes manufacturières) s’établissaient à 143 G$ en 2016, soit 23,2 % du total canadien.
Le matériel de transport, les aliments, la première transformation des métaux et les produits chimiques forment les quatre industries qui génèrent à elles seules 46 % du PIB du secteur manufacturier de la province.
Les usines de textiles, qui ont quasi disparu du tissu économique du Québec avec l’ouverture de la Chine sur le reste du monde, représentaient seulement 1,2 % du PIB du secteur manufacturier.
PRODUCTIVITÉ
L’enjeu lié à la productivité des entreprises québécoises reste entier.
L’écart continue de se creuser par rapport à la moyenne canadienne. Cette contre-performance est expliquée en bonne partie par l’insuffisance des investissements que ce soit en équipements ou en R&D.