Plus que six mois
Pas question pour Régis Labeaume de se précipiter dans la campagne électorale, comme le font ses adversaires, à six mois du scrutin municipal du 5 novembre.
En marge du congrès de l’union des municipalités du Québec (UMQ) hier à Montréal, l’actuel maire de Québec a indiqué que son équipe et lui sont «bien organisés», sont prêts, mais qu’il est encore trop tôt pour faire campagne. «Les autres font leurs affaires, nous on va faire notre campagne, commente-t-il. On va à notre rythme.»
M. Labeaume a par ailleurs indiqué que plusieurs intéressés s’étaient manifestés dans le but de se présenter dans les districts où son parti, Équipe Labeaume (ÉL), n’a pas – ou plus – de candidat élu.
«On ne manque pas de candidats, et on est positionnés pour faire de beaux choix», a-t-il dit, prenant soin de préciser qu’il est encore également trop tôt, selon lui, pour procéder à des annonces.
De son côté, Anne Guérette a dévoilé une première cohorte de sept candidats, le mois dernier, dont son colistier Jean Rousseau. Quant à Québec 21, seul le chef, Jean-françois Gosselin, a été confirmé pour le moment. On prévoit présenter des candidats dans tous les districts, y compris celui d’yvon Bussières, redevenu indépendant.
RETOUR DES BRAS DROITS
Parmi les 16 conseillers D’ÉL, 13 ont confirmé leur retour, et trois ne se sont toujours pas prononcés. Le portrait s’avère fort différent des élections de 2013, alors que la moitié des 22 élus du parti avaient annoncé leur départ. Parmi eux se trouvaient les bras droits du maire, François Picard et Richard Côté, qui quittaient la politique après y avoir consacré 12 et 18 ans.
Cette fois, les deux vice-présidents du comité exécutif, Julie Lemieux (aménagement, culture, urbanisme) et Jonatan Julien (amphithéâtre, finances, travaux publics), ont confirmé leur retour.
Le conseiller Laurent Proulx a pour sa part annoncé sa démission en mars. Avant lui, le conseiller de Val-bélair, Sylvain Légaré, aux prises avec des problèmes financiers, avait décidé de siéger comme indépendant. On ne sait pas s’il reviendra.
Par ailleurs, trois élus D’ÉL n’ont toujours pas annoncé leur décision, soit Chantale Gilbert, Natacha Jean et Rémy Normand. La rumeur veut que ce dernier revienne, mais qu’il puisse se présenter dans Sillery, advenant le cas où l’opposant Paul Shoiry parte, comme anticipé.
Il ne serait donc pas question de départ pour M. Normand, responsable de la mobilité durable et du transport, thème central de la campagne à venir, et qui siège comme président du RTC.
EMBELLIR LA VILLE
Pour une première fois depuis 2007, M. Labeaume n’aura pas de projet majeur à proposer, que ce soit une infrastructure, comme ce fut le cas avec l’amphithéâtre, ou une révolution, comme les changements aux régimes de retraite.
Il entend cette fois miser sur plusieurs projets qui permettront d’embellir et de colorer la ville, comme les rues conviviales, et de redonner l’accès aux berges et aux rivières sur le territoire. C’est ce qu’il avait exposé à l’automne dans un discours à saveur électorale.
Le plus grand défi qui l’attend, au cours des prochains mois, consistera à retrouver la bonne humeur. L’air fâché ou contrarié qu’il arbore trop souvent n’est pas des plus propices pour un candidat qui souhaite entretenir les électeurs de couleurs et de bonheur pour sa ville.