Des projets immobiliers en péril
Le promoteur GM Développement réclame plus de hauteur pour ses futurs édifices dans Saint-roch
Insatisfait des hauteurs autorisées dans le quartier SaintRoch, le promoteur immobilier GM Développement estime qu’au moins trois de ses projets sont en péril si la Ville de Québec ne change pas les règles du jeu.
Propriétaire de plusieurs terrains vacants au centre-ville, GM Développement ambitionne d’ériger un édifice vitré de 8 à 15 étages – la portion la plus haute – sur le stationnement qui dessert notamment la clientèle du restaurant Ashton et de l’épicier Métro, sur le boulevard Charest (voir esquisse).
Les hauteurs prévues dans le Programme particulier d’urbanisme (PPU) du secteur sud du centre-ville Saint-roch sont insuffisantes pour GM Développement. Si la Ville ne révise pas ses règles, elle «condamne ce terrain à demeurer tel quel», peut-on lire dans le mémoire déposé par le promoteur lors des consultations publiques des deux derniers jours.
La proximité de la nappe phréatique à cet endroit empêche le développeur de creuser plus d’un étage sous terre, ce qui «oblige la création de trois étages de stationnements intérieurs hors sol» pour répondre aux normes, explique-t-on. Ce faisant, l’ajout d’une vingtaine d’appartements est «largement insuffisant» pour que le projet soit «viable».
Le même problème de nappe phréatique se pose pour le projet du 802-806, rue Saint-françois (stationnement du ASSH), qui est lui aussi menacé.
INTERSECTION LANGELIER-CHAREST
Enfin, la rentabilité du projet «Le Cobalt», au carrefour de Charest, Langelier et Saint-vallier, est également compromise en raison des règles proposées par la Ville, fait valoir GM Développement, qui réclame un étage de plus – neuf au total, en incluant le rez-de-chaussée – afin de construire un immeuble «signature» à l’entrée ouest de Saint-roch.
Plusieurs résidents du quartier, inquiets des impacts de ces constructions toujours plus hautes, ont manifesté leurs craintes lors des consultations publiques. La Ville maintient que son PPU est «équilibré», mais n’a pas exclu de réviser les hauteurs.
LA VILLE ANALYSERA
«On va analyser tout ça puis on verra. Je ne penserais pas qu’on aille beaucoup plus haut que ce qui a été permis jusqu’à maintenant. Ce qu’on a mis sur la table, c’est un juste équilibre entre les demandes des promoteurs qui demandent toujours plus et les citoyens qui veulent moins», a réagi la conseillère Julie Lemieux.