Un site non propice à la baignade
Enquête publique du coroner sur deux noyades
MONTMAGNY | Le site du Rocher Blanc sur la rivière du Sud dans Bellechasse, où deux adolescentes se sont noyées en juillet 2015, n’est tout simplement pas un lieu propice à la baignade sécuritaire.
Dans le cadre du volet recommandations de l’enquête publique du coroner qui se poursuit cette semaine à Montmagny, une majorité d’intervenants conclut que l’endroit où Jennyfer Pichette-mercier, 12 ans, et Mélissa Prévost, 14 ans, ont perdu la vie n’est pas un lieu de baignade sécuritaire.
Ainsi, le maire de la municipalité de Saint-raphaël-de-Bellechasse n’a fait aucune recommandation à la coroner Andrée Krontröm, outre de nouveaux messages de prévention.
« QUESTION DE SÉCURITÉ »
Il exclut donc la possibilité de faire du site un parc sous la responsabilité de la municipalité. «Ce n’est pas propice à la baignade, c’est une question de sécurité», indique Gilles Breton en rappelant que le secteur n’est pas propriété de la municipalité.
Le directeur des programmes de la So- ciété de sauvetage, François Lépine, a abondé dans le même sens. «Ce n’est pas un site qu’on peut aménager pour la baignade.»
RESPECT DES RÈGLES
D’autre part, l’organisme sans but lucratif qui s’occupe du site – le Mouvement des amis de la rivière du Sud – a admis avoir besoin d’aide pour continuer d’entretenir le site et assurer la sécurité. «Si on ne change pas le statut du site, on est dans une situation précaire», a admis Simon Arbour, président de l’organisme.
La coroner a également entendu l’administrateur du Parc des Chutes-d’armagh, un endroit exploité par la petite municipalité, où il n’y a eu qu’un incident mineur recensé.
Or, Armagh dit ne pas avoir les moyens de faire respecter les règlements du site qui interdisent la baignade et la pêche aux quelque 10 000 visiteurs annuels.
La municipalité de Saint-raphaël, qui n’avait pas de plan de sécurité civile lors du drame survenu au Rocher Blanc en 2015, a adopté un plan cette semaine dans la foulée de l’enquête publique du coroner. «C’est une question de ressources», a dit la directrice générale de Saint-raphaël.