Une chambre de prévention des infections
Les membres du personnel du CHU de Québec invités à trouver des erreurs
Le CHU de Québec a trouvé une façon originale et ludique de sensibiliser ses employés aux bonnes pratiques en matière de prévention des infections en simulant une chambre de patient truffée d’erreurs qu’ils doivent identifier.
Ridelle de lit souillée, urinoir posé sur la table à côté du plateau-repas, dossier médical déposé sur le dessus du sac de linge souillé sont quelques-unes des mauvaises pratiques mises en scène dans cette chambre des erreurs, occupée par un patient fictif souffrant de gastro-entérite.
«C’est une première du genre au CHU de Québec. On a reproduit un environnement de soins, afin d’aider les travailleurs de la santé à prendre conscience de l’importance de mettre en application les bonnes pratiques», souligne Valérie Dancause, adjointe à la directrice des soins infirmiers pour le volet prévention et contrôle des infections, au CHU de Québec.
C DIFFICILE EN BAISSE
L’activité s’inscrit dans le cadre de la semaine de l’hygiène des mains. Depuis lundi, une centaine d’intervenants ont participé chaque jour au jeu des erreurs, dans l’un ou l’autre des cinq hôpi- taux du CHU.
«Une certaine forme de compétition s’est installée. Un intensiviste a mis au défi ses collègues de trouver autant d’erreurs que lui. C’est une belle occasion de faire de l’enseignement avec le personnel sur les risques d’infection», indique Mme Dancause.
Les taux de C difficile ont été en baisse au CHU de Québec, au cours des quatre dernières années. En 2016-2017, il s’est situé à 3,8 par 10 000 jours-pré- sence, comparativement à 8,1 par 10 000 jours-présence, en 2012-2013.
OLYMPIADES DE LA PRÉVENTION
«La semaine dernière, nous avons tenu des Olympiades de la prévention des infections. Ces mises en situation, au fil de 12 stations, ont permis aux participants de replonger dans leurs connaissances par la révision des méthodes de soins. L’activité a connu un vif succès», signale Mme Dancause.