Bombardier réplique à Boeing
L’attaque lancée par Boeing devant l’international Trade Commission des États-unis concernant les pratiques de vente de Bombardier pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’entreprise et ses avions Cseries, affirme le géant québécois, alors que Justin Trudeau promet de la défendre, s’il le faut.
Boeing a allégué jeudi dernier que Bombardier se livre à des activités de dumping en vendant à perte ses appareils de la gamme Cseries sur le territoire américain. Elle croit aussi que les subventions reçues par Bombardier de la part de Québec et d’ottawa permettent à l’entreprise montréalaise de s’attaquer agressivement au marché américain.
La réponse de Bombardier ne s’est pas fait attendre. Dans une lettre ouverte publiée au cours des derniers jours, elle laisse entendre que les mesures «protectionnistes» demandées par Boeing sont non seulement non fondées, mais qu’elles feraient mal autant à Bombardier elle-même qu'à toute l'industrie aérienne, selon la compagnie.
FAUSSETÉS
Elle ajoute que les données financières sur lesquelles Boeing s'appuie pour porter ses accusations sont «fausses».
«Les tentatives de Boeing d'imposer des barrières artificielles aux Cseries devraient être vues pour ce qu’elles sont: une tentative de forcer les transporteurs aériens à acheter des avions moins efficaces, avec des configurations que les compagnies ne veulent pas, et [...] ne leur permettant pas d'en arriver à leur juste valeur», note le vice-président aux communications de Bombardier, Mike Nadolski, dans la lettre.
TRUDEAU APPUIE
Par ailleurs, le premier ministre Justin Trudeau a offert son appui à Bombardier hier, se disant prêt à défendre l’entreprise d’aérospatiale «devant les instances du commerce international».
«On va toujours être là pour défendre nos travailleurs et souligner les mesures protectionnistes injustes des États-unis», a déclaré M. Trudeau lors d’un événement qui se tenait à Montréal hier. — Avec la collaboration
de Francis Hallin