Hydro-québec poursuivie pour 54 M$
Une entreprise responsable du projet hydroélectrique de la Romaine 2 poursuit Hydro-québec pour 54 millions $ en raison de tous les problèmes rencontrés sur le chantier de construction.
«Dès le début des travaux, et de façon continue par la suite, Ebc-neilson fait face à des conditions de sol et d’exécution des travaux considérablement différentes de celles annoncées», se plaint l’entreprise dans une poursuite civile déposée au palais de justice de Montréal.
PLUSIEURS CHANGEMENTS
Dans le document de cour, EBC-NEILson explique avoir obtenu le contrat de 106 millions $ pour ce projet hydroélectrique sur la Côte-nord du Québec. Sauf qu’en cours de route, Hydro-québec aurait apporté «un nombre important de changements» au contrat. «Cette situation entraîne des conséquences importantes sur le déroulement, le coût et l’échéancier des travaux», indique l’entreprise dans la poursuite.
Il y a aussi eu des imprévus, comme les conditions géologiques différentes de ce qui avait été annoncé ou encore des problèmes liés aux matériaux dans certaines zones. Ebc-neilson a même dû construire une route pour procéder aux travaux, allègue-t-elle dans la poursuite.
TRAVAUX ACCÉLÉRÉS
Hydro-québec se serait également immiscée dans les méthodes de travail de l’entreprise, entre autres en interrompant des opérations «pour exiger l’essai de différentes méthodes» ou en interrompant «de façon arbitraire» un approvisionnement en asphalte, se plaint l’entreprise.
«En raison des changements et des problèmes qu’elle a rencontrés tout au long des travaux, Ebc-neilson a été contrainte d’accélérer les travaux pour être en mesure de les terminer à l’intérieur de l’échéancier contractuel», peuton lire dans le document de cour.
En tout, l’entreprise assure avoir dû payer ses employés pour 81 306 heures supplémentaires. Les retards ont coûté 15 M$ tandis que l’accélération des travaux a coûté 3,6 M$.
En additionnant tous ces frais, l’entreprise en est arrivée à un total de 54 538 307 $. À défaut d’avoir reçu cet argent, elle demande à la Cour supérieure du Québec de trancher.