Le Journal de Quebec

Un rêve en direct du Derby du Kentucky

Le dg du Club Jockey du Québec sera à l’événement

- Stéphane Cadorette

À chaque année depuis 1983, Jocelyn Faucher est rivé à son écran le premier samedi de mai pour le célèbre Derby du Kentucky. Demain, la routine fera place au rêve. Le directeur général du Club Jockey du Québec vivra en chair et en os la course de chevaux, renommée mondialeme­nt, en direct de la piste de Churchill Downs, à Louisville.

En raison de son mandat au Club Jockey, M. Faucher a été appelé dans les derniers mois à brasser des affaires avec ses partenaire­s de Churchill Downs. Une entente permet désormais aux habitués de la mythique piste de parier sur les courses présentées à l’hippodrome de Trois-rivières.

Cette relation d’affaires a valu au passionné une invitation «tapis rouge» à l’événement qui regroupera quelque 125 000 spectateur­s, sans compter les 15,5 millions d’américains qui seront aux aguets de ce que l’on qualifie des «deux minutes les plus excitantes du sport», devant le petit écran.

«Simon Gagné m’avait déjà invité à la finale de la coupe Stanley entre les Flyers et les Blackhawks en 2010 et, aujourd’hui, j’ai le sentiment de me retrouver à la coupe Stanley des courses», a imagé le coloré personnage et ancien dur à cuire des Remparts de Québec, de 1977 à 1980.

HABIT ET CHAPEAU !

M. Faucher a pris la route du Kentucky, hier, sans oublier son nouvel habit, pour l’occasion, ainsi que le chapeau que portera son épouse, qui l’accompagne, histoire de faire honneur aux cou- tumes de la compétitio­n qui a débuté en 1872.

Selon les plus récentes prévisions, cette 143e édition du Derby du Kentucky devrait susciter un engouement monstre. Plusieurs prévoient que le record de paris, établi en 2015 à 194,3 millions, sera battu.

«Il y a une tradition très spéciale làbas. Regarder ça, c’est déjà un beau trip, mais entrer là, c’est une autre paire de manches. Je suis un privilégié et je vais avoir l’opportunit­é de me promener partout dans le temple», a lancé celui qui, de surcroît, a aussi été invité dans deux semaines pour le Preakness Stakes, un autre événement de la Triple Couronne, à Baltimore.

EN MÉMOIRE D’ALBERT…

Il s’agira donc d’une grande première pour ce féru de courses de chevaux, qui avait amorcé des démarches qui se sont avérées vaines, en 2015, pour réaliser un rêve qu’il partageait avec le regretté collègue du Journal, Albert Ladouceur.

Le chroniqueu­r, qui avait vécu son lot d’émotions fortes dans l’univers de la couverture journalist­ique sportive, caressait l’ambition de vivre le légendaire Derby.

«J’étais proche de lui et, tous les ans, il me demandait qu’on y aille. J’avais presque réussi à finaliser les arrangemen­ts, mais quand je lui en ai parlé, le cancer, dont il souffrait, l’avait rendu trop faible, et ça n’a pas fonctionné.

«Quand j’ai vu que l’opportunit­é se présentait pour moi cette année, je ne le croyais pas. J’aurais aimé vivre ça avec lui et je me dis qu’il a peut-être manigancé des choses d’en haut pour que ça marche pour moi. C’est son genre! J’aurai une grosse pensée pour Albert. Juste d’en parler, j’ai les frissons», a-t-il dit, visiblemen­t ému.

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