Le Journal de Quebec

Une femme qui a vaincu le cancer réalise ses rêves

Elle n’attend plus de vieillir pour vivre pleinement

- AMÉLIE ST-YVES

Une citoyenne de Québec qui a survécu par miracle au cancer colorectal n’attend plus de vieillir pour vivre ses rêves.

Paule Laflamme, 55 ans, a passé deux mois en Floride cet hiver avec son véhicule récréatif, un souhait qu’elle chérissait depuis toujours, tout comme celui de faire de la voile. Elle rêve maintenant de voyages, peut-être en Chine ou en Espagne. Elle veut profiter de la vie au maximum.

Il y a quelques années, elle aurait sans doute remis ça à plus tard, mais pas depuis qu’elle a vaincu un cancer colorectal avec métastases.

«J’essaie de vivre au lieu d’exister. Et d’être au lieu d’avoir», laisse-t-elle tomber, pleine d’une sagesse qu’elle n’a pas toujours eue.

PERFORMANC­E

Paule Laflamme travaillai­t en publicité peu avant de tomber malade.

Elle devait performer et il lui arrivait de se lever la nuit pour écrire des idées de concepts.

Elle ne regrette pas son rythme effréné d’une autre époque, même si elle croit que son stress a nourri le cancer.

«Je ne peux pas le regretter, mais c’est sûr qu’avoir vu l’avenir, je ne l’aurais pas fait. Aujourd’hui, je me reprends. Je me dis que c’est le temps de réaliser mes rêves et peut-être d’aider les gens», dit-elle.

ESPOIR

Le diagnostic de cancer colorectal était déjà excessivem­ent pénible. Paule Laflamme raconte avoir perdu tout espoir quand des médecins lui ont dit que la métastase à l’aorte, la plus grosse artère au centre du corps, n’était pas opérable et qu’une des deux métastases au pancréas était trop grosse pour se dissoudre avec de la chimiothér­apie.

Elle a cru que c’était fini, au point où elle a signé ses dernières volontés. Un chirurgien est toutefois parvenu, contre toute attente, à retirer la métastase collée sur l’aorte.

Elle a ensuite tout fait pour que la chimio vienne à bout du reste.

«Je n’avais plus rien à perdre. J’ai même bu du bicarbonat­e de soude pour rendre mon corps plus alcalin», raconte-t-elle.

RÉMISSION

Elle ne sait pas si elle a été chanceuse ou si tout ce qu’elle a tenté a porté ses fruits, mais elle s’est finalement débarrassé­e du cancer.

Maintenant en rémission depuis trois ans, elle lance un message d’espoir, celui de bien s’entourer et de ne pas jeter l’éponge tant que ce n’est pas réellement terminé.

«Dès que tu perds espoir, tu t’admets vaincue et la maladie a tout le terrain pour avancer», dit-elle.

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Paule Laflamme vit simplement, dans le moment présent, depuis qu’elle a affronté la maladie.

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