Le Journal de Quebec

Leschyshyn croit au retour des Nordiques

L’ex-joueur des Nordiques est d’avis que la LNH reviendra à Québec par voie de déménageme­nt

- Stéphane Cadorette l Scadorette­jdq

C’est pour parler de sa deuxième vie à titre d’éleveur de taureaux que Curtis Leschyshyn a fait hier une visite éclair à Québec. Mais l’ancien défenseur a vite été ramené à son premier rodéo, celui de ses sept saisons dans l’uniforme des Nordiques, qu’il voit toujours revenir à bon port tôt ou tard.

En ville pour promouvoir l’événement de la Pro Bull Riders (PBR) des 2 et 3 juin au Centre Vidéotron (voir texte page suivante), Leschyshyn foulait pour une deuxième fois les couloirs du nouvel amphithéât­re. En janvier, il avait assisté au match des meilleurs espoirs de la LCF, dans lequel évoluait son fils Jake, admissible au repêchage de la LNH à la fin juin.

Pour lui, il ne fait aucun doute que la résurrecti­on tant souhaitée des Nordiques à Québec surviendra, maintenant que le temple tant espéré dans les années 1990 est érigé.

«J’ai été renversé de voir cet amphithéât­re en janvier et encore aujourd’hui. Je ne peux pas croire à quel point c’est un bel édifice. Si cet amphithéât­re avait été construit à l’époque où je jouais, je peux vous garantir qu’il y aurait encore une équipe ici, assurément», a-t-il tranché.

DES FRANCHISES EN DANGER

Aux yeux de Leschyshyn, la grande question n’est pas de savoir si les Nordiques renaîtront de leurs cendres, ni comment, mais plutôt quand.

«Ça arrivera par déménageme­nt. Il y a quelques équipes que je ne nommerai pas qui semblent en être à leurs derniers miles dans leurs villes actuelles. Si ça se produit, ça fonctionne­ra à plein régime ici.

«Je pense que ça arrivera, mais je n’ai aucune idée du temps que ça pourrait prendre. N’importe qui dans la LNH qui viendra dans cet amphithéât­re se demandera pourquoi il n’y a toujours pas d’équipe ici. La ville le mérite», a-t-il indiqué.

UN HABITUÉ DES DÉMÉNAGEME­NTS

En frais de possibilit­é de déménageme­nt, celui qui a disputé 1033 matchs en 16 saisons dans la LNH s’y connaît. Leschyshyn se veut en effet l’un des rarissimes athlètes dans le monde du sport à avoir vécu les aléas d’un transfert, deux fois plutôt qu’une!

L’arrière a vu les Nordiques faire leurs boîtes de Québec à destinatio­n de Denver au terme de la saison 1994-95, avant de revivre pareil chamboulem­ent deux ans plus tard, de Hartford à Raleigh, où évoluent toujours les fragiles Hurricanes.

«Un déménageme­nt est plus facile qu’un échange parce que tu quittes une ville en tant qu’équipe, plutôt que comme individu. La première fois que j’ai été échangé, du Colorado, c’était le pire moment de ma carrière, honnêtemen­t. Tu dois quitter tes amis, ceux avec qui tu as joué toute ta carrière, pour t’en aller dans un endroit où tu ne veux pas nécessaire­ment aller.

«Quand tu déménages comme équipe, tu peux rester en groupe et chacun prend soin des autres. Ce n’est pas facile pour la ville, mais du point de vue d’un joueur, c’est plus facile à vivre qu’un échange», a-t-il fait valoir.

LA COUPE POUR QUÉBEC

Répétant à plusieurs reprises à quel point la passion des partisans de Québec pour le hockey n’a pas son égale, le troisième choix au total du repêchage de 1988 par les Nordiques n’éprouve qu’un regret: celui de n’avoir pu défiler sur la Grande Allée avec la coupe Stanley arrachée avec l’avalanche du Colorado, au printemps 1996.

«Je pensais sincèremen­t que nous aurions l’opportunit­é comme équipe de ramener la Coupe ici. J’imagine que certaines personnes ont interprété cela comme une mauvaise façon de faire les choses. Une partie de Québec était encore avec nous quand on a quitté.»

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 ??  ?? Maintenant dans la quarantain­e avancée, Curtis Leschyshyn a troqué le casque de hockey pour le chapeau de cowboy, mais ses souvenirs de l’époque des Nordiques sont toujours aussi vifs.
Maintenant dans la quarantain­e avancée, Curtis Leschyshyn a troqué le casque de hockey pour le chapeau de cowboy, mais ses souvenirs de l’époque des Nordiques sont toujours aussi vifs.
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