Accusé du meurtre de Sophie Beaulieu
RIVIÈRE-DU-LOUP | Éric Sweeney, un homme que son avocat a décrit comme étant «calme» malgré les événements, a été accusé du meurtre au second degré de Sophie Beaulieu hier au Palais de justice de Rivière-du-loup.
L’homme de 41 ans s’était installé récemment à La Pocatière. Selon nos informations, il était le locataire de la victime, qui était âgée de 48 ans. Celle-ci a été mortellement blessée par une arme blanche vendredi sur l’heure du midi, à l’intérieur de l’immeuble à logements de la rue Carré Bon Accueil.
La famille de Sophie Beaulieu est d’ailleurs dévastée par la tragédie.
Son cousin Gérald Beaulieu l’a vue pour une dernière fois il y a tout juste deux semaines à la cabane à sucre pour un rassemblement familial. «C’était une femme ayant une grande sensibilité, très humaine et dévouée auprès des gens. Tout le monde la connaissait à La Pocatière comme étant la fille qui marchait partout en ville avec son chien», a-t-il dit au Journal.
Le soir même du meurtre, la famille se réunissait au salon funéraire pour rendre hommage à l’oncle de la victime et de M. Beaulieu, qui était décédé une semaine avant l’agression.
«Je peux dire que l’ambiance était terrible. Ça amène beaucoup d’incompréhension et de colère.» Sophie Beaulieu travaillait pour un organisme d’aide domestique professionnelle, les Services Kam-aide, et était très appréciée de tous. Son mari et ses filles, ainsi que toute sa famille, sont infiniment tristes et certains ressentent de la colère.
Selon nos informations, Mme Beaulieu, à titre de propriétaire de l’immeuble à logements où habitait le présumé meurtrier, n’avait pas confiance en ce dernier. Plusieurs voisins s’inquiétaient de son comportement, décrivant un homme troublé. Des plaintes à la Régie du logement auraient aussi été effectuées avant l’événement.
Calme
La comparution d’éric Sweeney devant le juge Michel Parent de Sept-îles par vidéoconférence a duré à peine quelques minutes lundi après-midi. Son avocat, Me Bruno-gabriel Vargas, a dit que Sweeney était «calme» et qu’il «commençait à réaliser ce qui se passait».
Accusé de meurtre au second degré, il demeure détenu à Rimouski et on lui a interdit de communiquer avec une dizaine de personnes. Il revient devant un juge le 19 juin prochain.