La facture s’annonce salée
La facture des dégâts causés par les crues des eaux pourrait s’élever à plusieurs dizaines de millions de dollars au Québec.
«On parle d’une catastrophe naturelle majeure. Les dommages vont avoir une très haute valeur», a indiqué au Journal le directeur des communications du Bureau d’assurance du Canada (BAC), Pierre Babinsky. Certaines résidences inondées sont d’ailleurs déjà considérées comme une perte totale.
Dans plusieurs municipalités, des tronçons de route complets et des infrastructures comme des ponts seront à refaire.
Hier, on dénombrait tout près de 2500 résidences inondées dans plus de 146 municipalités sinistrées.
En 2014, les inondations observées le long de la rivière Saint-françois s’étaient traduites par une facture totale de 35 millions $, dont 21 millions $ payés par Ottawa.
Tous les assureurs contactés par Le Journal étaient débordés hier avec un déluge de réclamations.
Chez Desjardins, on dit avoir reçu plus de 3800 réclamations pour des dégâts d’eau au cours des dernières semaines. «C’est une situation qui sort de l’ordinaire. On parle de plusieurs millions de dollars qui seront versés en indemnisation de toutes sortes», a fait valoir la porte-parole du Mouvement Desjardin, Valérie Lamarre. Chez Intact et Bélair Direct, des équipes travaillant 24 heures, 7 jours, sont à l’oeuvre pour répondre aux demandes des assurés. «On reçoit en ce moment un très fort volume d’appels», a indiqué le porte-parole d’intact et de Bélair Direct au Québec, Jason Patuano.
PEU SERONT INDEMNISÉS
Selon le BAC, une forte majorité de propriétaires de résidence inondée ont toutefois peu de chances d’être indemnisés par leur assureur, n’étant pas assurés pour les inondations. «Ils devront plutôt s’en remettre aux programmes d’aide du gouvernement», a précisé M. Babinsky.
Depuis quelques mois, certains assureurs comme Desjardins et Intact offrent à leurs clients des avenants dans leur police d’assurances contre les risques d’inondations. Le programme d’indemnisations pour les inondations est géré par le ministère de la Sécurité publique en lien avec le programme Accords d’aide financière en cas de catastrophe (AAFCC) du fédéral.
Selon le BAC, Ottawa dépense en moyenne 600 millions $ chaque année pour des réclamations liées à des inondations.