Le Journal de Quebec

D’une arène à l’autre

Le bull riding est devenu la nouvelle passion du retraité du hockey

- STÉPHANE C ADORE T TE

En sept ans à Québec, Curtis Leschyshyn a été à même de constater la passion qui anime la ville pour les grands événements sportifs. C’est dans cette optique que l’ancien défenseur devenu éleveur de taureaux estime que le passage de PBR en ville les 2 et 3 juin transforme­ra avec succès le Centre Vidéotron en gigantesqu­e saloon.

Leschyshyn a accroché ses patins en 2004, mais déjà huit ans plus tôt, à la première saison de l’avalanche au Colorado, qu’il s’est découvert son actuelle passion.

Celui qui, dès son enfance dans l’ouest canadien, est vite devenu féru de rodéo, ne s’attendait toutefois pas à revenir dans sa première ville d’adoption au hockey, chapeau de cowboy vissé sur la tête et bottes aux pieds.

SUCCÈS EN VUE

«Il y a maintenant du gris dans ma barbe, mais j’étais ici à 18 ans et cette ville tient une place particuliè­re dans mon coeur. Je suis juste heureux de rencontrer enfin des journalist­es qui ne sont pas là pour me demander pourquoi j’ai fait une mauvaise passe qui a coûté le match à mon équipe!», a badiné l’ancien numéro 7 des Nordiques.

«Je ne me serais jamais imaginé en arriver là. Je me suis pointé ici comme gamin et j’y reviens dans le cadre d’un événement PBR. Ça n’a jamais été un planifié. À ma retraite, je voulais juste trouver une manière de demeurer dans la compétitio­n», a poursuivi celui qui est aujourd’hui propriétai­re de 25 bêtes formées au Texas pour devenir des machines de com- pétition.

Aux yeux de Leschyshyn, même si Québec n’a rien d’une ville teintée de la culture unique de l’univers des monteurs de taureaux, l’événement auquel il se promet d’assister – sans ses taureaux toutefois – promet son lot d’artifices.

«Québec est une ville passionnée de sports extrêmes et je ne sais pas s’il y a quelque chose de plus extrême que le bull riding. L’énergie est contagieus­e dans ces événements.

«Quand les gens de Québec auront assisté à un tel événement, ils en voudront plus. C’est de cette façon que je me suis senti à mon premier événement PBR. Les taureaux et l’amour des gens de Québec pour le sport, ce sera un mariage intéressan­t», a-t-il assuré.

L’AMOUR DES TAUREAUX

S’il suit toujours les prouesses des hockeyeurs de la LNH en séries, Leschyshyn est d’avis que les taureaux et leurs monteurs oeuvrant en PBR n’ont rien à envier aux plus grands athlètes de ce monde.

«C’est l’une des compétitio­ns les plus intenses qui soient. Avec l’énergie qui se dégage, les taureaux comprennen­t que c’est leur grand moment. Ils sont super intelligen­ts. Ils ont tout pour être considérés comme athlètes de pointe.

«Des bull riders me disent que les joueurs de hockey sont fous et je leur réponds: Non, c’est vous qui êtes cinglés! Je préférerai­s voir Eric Lindros ou Cam Neely m’enfoncer dans la bande 100 fois plutôt que de monter sur un taureau», a-t-il imagé.

En ce moment, la terre qui sera nécessaire au fond de sol est en préparatio­n, de même que les infrastruc­tures d’accueil des athlètes et taureaux. Ne reste plus qu’à attendre les bêtes, leurs monteurs et tout le bataclan.

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