Découvrir que l’on souffre du TDAH
Véronique St-martin partage son expérience après avoir appris, à l’âge de 26 ans, qu’elle en était atteinte
À l’âge de 26 ans, Véronique StMartin a découvert qu’elle souffrait du Trouble déficitaire de l’attention (TDAH). Ses recherches effectuées sur internet expliquaient enfin les comportements étranges et différents qui l’habitaient depuis son enfance et qui n’avaient jamais été identifiés. Cette jeune femme, diplômée en langue française et rédaction professionnelle, vient de publier Le déficit de l’attention… et si vous l’aviez ? un livre où elle aborde les différents aspects entourant cette problématique et des pistes de solution. Pourquoi avoir écrit ce livre ? J’ai voulu partager les résultats de mes recherches avec les gens, leur en faire profiter et les aider à mieux vivre avec cette problématique. J’ai vécu beaucoup de difficultés dans ma vie personnelle et professionnelle sans trop savoir pourquoi. C’est en faisant des recherches sur internet que je suis tombé sur le TDAH et j’ai découvert plein de choses intéressantes. Quelle a été ta réaction lorsque tu as découvert, après toutes ces années d’interrogation, que tu souffrais du TDAH ? Ce fut un soulagement. Il y avait enfin une explication concernant mes difficultés et mes problèmes. Je croyais que ce manque de motivation, le fait que j’avais plus de difficultés à me concentrer et que mon côté plus gaffeur faisaient partie de ma personnalité. Je ne pensais pas qu’il y avait un nom derrière ça.
Quels sont les signes entourant le TDAH ? On retrouve trois grandes caractéristiques. Il y a l’inattention, qui se manifeste par une difficulté à se concentrer, un air absent et le fait de commettre plusieurs erreurs. Il y a l’impulsivité, où l’on parle sans réfléchir, sans porter attention aux conséquences de nos paroles et une hyperactivité, où l’on a de la difficulté à rester en place. Ce sont des choses qui peuvent arriver à tout le monde, mais qui deviennent problématiques lorsque ça nous empêche de bien fonctionner au quotidien.
Quels sont les conseils que tu peux donner à quelqu’un qui découvre qu’il a cette problématique ? Il faut avoir une bonne hygiène de vie, soit mieux s’alimenter, avoir des nuits de sommeil de 7 ou 8 heures et faire de l’activité physique. Le yoga et la méditation peuvent aider à réduire le stress, l’inattention et l’hyperactivité. La médication peut aider, mais c’est un choix personnel, où il faut peser le pour et le contre. Il y a aussi les groupes de soutien, les travailleurs sociaux et les psychologues qui peuvent aider à mieux gérer le quotidien.
Est-ce possible, pour quelqu’un qui a le TDAH, d’avoir une vie sensiblement normale ? Oui, si on met en place les éléments qui peuvent nous aider et améliorer notre condition. Il est aussi très important de trouver une profession qui s’agence avec cette réalité. Avoir un emploi de bureau où l’on doit rester assis longtemps, de style «9à 5», n’est pas l’idéal.