Un peu de répit pour des sinistrés
Le niveau de l’eau de certaines rivières commence à baisser dans la région de Montréal
Des sinistrés commencent à voir la lumière au bout du tunnel alors que l’eau recule lentement, mais sûrement dans la région de Montréal.
«Je suis rassurée que l’eau ait commencé à se retirer, tout le monde est fatigué. Je me couche le soir et j’ai de la misère à bouger tellement j’ai mal partout», raconte Anne Gervais, 56 ans, qui lutte contre les inondations depuis plusieurs jours à Oka.
Son terrain est encore sérieusement inondé, mais la dame a espoir que l’eau se retire enfin, même si elle craint la pluie prévue ce week-end qui risque de ralentir la baisse du niveau du lac des Deux-montagnes.
PIRE À VENIR
Le débit des cours d’eau dans le bassin de la rivière des Outaouais et des Prairies ont aussi continué à di- minuer hier, a indiqué le ministre de l’environnement, David Heurtel, en point de presse.
Toutefois, du côté de la Mauricie, la combinaison des marées dans le lac Saint-pierre, de la fonte de la neige au nord et des importantes précipitations attendues dans les prochains jours n’augure rien de bon. Même chose dans Lanaudière (voir autre texte).
«Il faut s’attendre à une autre fin de semaine difficile en Mauricie», a résumé le ministre hier, affirmant que les autorités et l’armée canadienne seront sur place pour aider les sinistrés.
L’EAU RECULE À LAVAL
À Laval, le sexagénaire Claude Rousseau se réjouit de voir les eaux reculer, même si sa maison se trouve à côté de forts courants qui ont inondé l’île Verte la semaine dernière. Il ne craint pas non plus la pluie à venir.
«Tant que la maison n’est pas envahie d’eau, ça va bien. La pluie devrait seulement ralentir la baisse», a-til dit.
La résidente de l’île Jésus Dianne Marcotte ose aussi croire que le pire est maintenant passé. Les quatre pouces d’eau qu’il y avait dans son sous-sol ont disparu d’un coup hier.
«L’espoir est revenu pourvu qu’en fin de semaine ce ne soit pas une grosse pluie», a-t-elle dit au Journal.
La vie commence aussi à reprendre son cours à Gatineau, même si la plupart des gens évacués n’ont pas encore réintégré leur demeure. Ils ne savent d’ailleurs pas dans quel état se trouve leur résidence.
Le malheur des sinistrés semble néanmoins avoir touché les Québécois, qui ont donné 2,4 M$ à la campagne de la Croix-rouge jusqu’à maintenant. Ce montant n’inclut pas le don de 1M$ du gouvernement fédéral.