L’ex-ministre péquiste Charbonneau appuie Lessard dans la course
L’ex-ministre péquiste Jean-pierre Charbonneau se range derrière JeanFrançois Lessard, qui affronte Gabriel Nadeau-dubois dans la course au poste de porte-parole de Québec solidaire.
Celui qui est désormais commentateur politique souhaite lui aussi une alliance QS-PQ-CAQ, en plus d’option nationale et du Parti vert, afin de défaire les libéraux et d’instaurer un scrutin proportionnel mixte compensatoire régional, tel que le propose Jean-françois Lessard.
Jean-pierre Charbonneau n’a pas pour autant rejoint Québec solidaire. «Mon geste, ce n’est pas a priori de l’appuyer dans la course, c’est d’appuyer l’idée que défend Jean-françois», explique-t-il.
« EGOS ET AMBITIONS »
Pour Jean-françois Lessard, cet appui d’un ex-ministre péquiste démontre qu’il «y a de la volonté de part et d’autre, audelà de ce que JeanFrançois Lisée peut affirmer». Mercredi, le chef péquiste a qualifié toute alliance avec la CAQ de «pensée magique».
«Ce n’est pas vrai que c’est de la pensée magique, rétorque Jean-pierre Charbonneau. Autrement dit, les gens auraient pu dire à [Nelson] Mandela et à [Frederik] de Klerk, en Afrique du Sud, il y a un certain nombre d’années, que ce serait de la pensée magique de penser qu’il pourrait y avoir une paix entre eux.»
Jean-pierre Charbonneau affirme que «beaucoup d’egos, d’ambitions personnelles et de dogmatisme idéologique» bloquent la «réforme démocratique historique» que serait l’instauration d’un mode de scrutin proportionnel.
Il déplore les sorties de Jean-françois Lisée et de François Legault cette semaine, qui ont fermé la porte à une alliance entre leurs partis. «Leur attitude, cette semaine, ce n’est pas une attitude de leaders qui se mettent au-dessus de la mêlée, qui sont des guides pour leurs peuples», dit Jean-pierre Charbonneau.
VIEUX PARTIS
Selon Jean-françois Lessard, les partis d’opposition doivent «absolument accepter de se coaliser pour instaurer le mode de scrutin proportionnel».
Cette alliance des cinq partis, qui durerait uniquement le temps de modifier le mode de scrutin, est le seul moyen d’instaurer cette réforme promise depuis longtemps par divers partis, dont le PQ.
«On ne peut pas faire confiance à un vieux parti qui prendrait le pouvoir dans le système actuel pour ensuite remettre en question le système électoral qui lui aura permis d’obtenir le pouvoir», lance Jean-françois Lessard.