Washington défendra ses intérêts avant le climat
Donald Trump repousse sa décision jusqu’à la fin mai
FAIRBANKS | (AFP) Les États-unis ont indiqué hier qu’ils prendraient leur temps pour revenir éventuellement sur leurs engagements internationaux en matière de changement climatique, mais qu’ils défendraient d’abord leurs intérêts.
Le secrétaire d’état, Rex Tillerson, a expliqué devant le Conseil de l’arctique, réuni en Alaska, que Washington n’allait pas se «précipiter» pour réviser sa politique environnementale, le président Donald Trump ayant repoussé à fin mai sa décision sur son maintien au sein de l’accord multilatéral de Paris.
Le chef de la diplomatie américaine a rappelé aux sept autres pays de ce Conseil de l’arctique (Canada, Russie, Norvège, Danemark, Islande, Suède et Finlande) et aux représentants de peuples amérindiens indigènes que les États-unis «réexamin[aient] à l’heure actuelle nombre de politiques importantes, notamment l’approche de l’administration Trump sur le changement climatique».
DÉCISION REPORTÉE
«Nous sommes sensibles au fait que chacun d’entre vous a un point de vue important et vous devez savoir que nous prenons le temps de comprendre quelles sont vos inquiétudes», a promis le nouveau ministre des Affaires étrangères et EX-PDG du pétrolier Exxonmobil.
La présidence américaine du Conseil de l’arctique (2015-2017) avait débuté il y a deux ans, sous le mandat du secrétaire d’état démocrate John Kerry, cheville ouvrière de l’accord de Paris.
Durant sa campagne, Donald Trump, élu sur une plateforme «l’amérique d’abord», avait promis d’«annuler» l’accord de Paris et de mettre fin à la «guerre contre le charbon». Mais depuis, il hésite et a reporté sa décision à la fin du mois de mai.