La simulation virtuelle au service de la médecine
À l’université Laval, une nouvelle chaire s’intéressera à cette formation novatrice
Il n’est pas si loin, le jour où les étudiants en médecine et les praticiens pourront parfaire leurs connaissances à partir de leur téléphone intelligent ou de casques de réalité virtuelle qui reproduiront différents cas cliniques.
«La formation par simulation virtuelle est encore embryonnaire dans le monde. La technologie nécessaire existe. On pense, entre autres, à certains étuis de téléphone intelligent qui font office de lunettes virtuelles. Des praticiens pourraient ainsi évoluer sous forme d’avatars dans des environnements de soins virtuels», a présenté, hier, le Dr Gilles Chiniara, anesthésiologiste au CHU de Québec et titulaire de la nouvelle Chaire de leadership en enseignement par simulation des sciences de la santé de l’université Laval.
PARTENARIAT
Cette chaire novatrice voit le jour grâce à un premier partenariat avec l’université Côte d’azur, à Nice, en France, qui apporte un soutien financier de 75 000 $ par année sur cinq ans.
L’université Laval y va d’une contribution identique. «Le développement de ces outils virtuels est coûteux. On vise un premier concept d’ici cinq ans. C’est une tâche ambitieuse. J’espère que cette chaire deviendra un pôle d’excellence pour la simulation virtuelle», a souligné le Dr Chiniara.
UNITÉ MOBILE
Il travaille également à la mise au point d’une unité mobile de formation par simulation qui rejoindra les équipes de soins dans les milieux de travail.
La Faculté de médecine de l’université Laval a inauguré, en 2005, son centre d’apprentissage par simulation. Des mannequins sophistiqués reproduisent les signes vitaux d’un véritable patient et réagissent de façon réaliste à plusieurs interventions cliniques.
L’unité mobile de simulation part du même principe. «En situation réelle, lorsque les secondes comptent, il est essentiel d’avoir les bons réflexes et de savoir où sont disposés les équipements nécessaires», soulève le Dr Chiniara.