Le Journal de Quebec

Récit de notre descente en enfer

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Mon conjoint et moi avons acheté une petite maison qu’on adore dans une banlieue peuplée de gens qui y habitent depuis longtemps. Retraitée de l’enseigneme­nt avec un conjoint qui travaille encore quelques jours par semaine, nous avons des goûts simples. Petite voiture qui date de plusieurs années, garde-robe minimalist­e et mobilier rustique. C’est justement à cause de notre façon de vivre qu’on nous écoeure depuis qu’on est ici. Ça ne me crée pas de problème que mes voisins vivent pour le char de l’année qu’ils sont sur le point d’acheter, mais est que je dois me sentir obligée de faire pareil?

C’est du pur harcèlemen­t psychologi­que que tout ce beau monde nous fait subir. Personne ne se gêne pour nous faire savoir, par l’intimidati­on et le mépris, qu’il serait temps de faire ceci ou cela pour nous mettre au rythme des autres. La contrainte qu’ils tentent d’exercer sur nous est de plus en plus difficile à supporter.

J’ai passé ma vie dans les écoles et je connais les ravages de ce type de sabotage. Ils font tout pour nous rabaisser en colportant que notre maison n’est pas belle, que notre char ne tient plus la route ou que nous sommes mal vêtus. La police est même intervenue mais ça n’a rien donné. Je ne sais pas si toi, ou un de tes lecteurs ou de tes lectrices a une suggestion pour nous, mais une choses est certaine, elle serait la bienvenue. Anonyme

Il y a deux possibilit­és dans des cas comme le vôtre. La première, c’est déménager si la pression est trop forte. Mais comme cela suppose de vendre la maison et de devoir vous reloger ailleurs, je ne pense pas que vous y trouviez votre compte. puisque vous aimez me dites-vous, cette maison.

La deuxième est de faire le choix de vous respecter dans vos choix en cessant d’écouter les ragots venant de l’extérieur. Comme vos façons de vivre ne regardent que vous et votre conjoint, il faut apprendre à barrer la route aux importuns en faisant comme s’ils n’existaient pas. À force de vous voir faire la sourde oreille à leurs commentair­es, ils finiront bien par se taire ces gens-là.

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