Le G7 confronté aux É.-U.
Les relations entre le pays et ses alliés commencent toutefois à se réchauffer
AFP | Les relations ont commencé à se réchauffer hier à Bari, en Italie, entre les États-unis et leurs partenaires du G7 qui ont demandé des éclaircissements sur la vision économique du gouvernement de Donald Trump, évitant toutefois de mettre à l'ordre du jour les sujets qui choquent.
«Nous avons besoin de mieux connaître ce que seront leurs plans, leurs décisions. L'administration [américaine] est maintenant en fonction depuis un certain temps et nous avons l'occasion de mieux nous connaître», a ainsi déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.
Les partenaires des États-unis au sein du G7 (Japon, Allemagne, France, Royaume-uni, Italie et Canada) sont inquiets de la nouvelle orientation de Washington en matière de commerce international, depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump.
QUESTIONS DIRECTES
Au cours d'une séance de travail «ouverte et coopérative», les responsables présents «n'ont pas craint de poser des questions directes et ils ont eu des réponses directes», a déclaré un haut responsable du Trésor américain sous le couvert de l'anonymat.
Steven Mnuchin, le secrétaire au Trésor américain, a exposé les grandes lignes de la réforme des impôts qui vise à abaisser la taxation des entreprises et à simplifier l'impôt sur le revenu notamment. Il a également présenté les priorités commerciales, mentionnant l'accord avec la Chine annoncé la veille sur le boeuf et les services financiers, «comme un exemple de ce qu'on essaye de faire en matière de commerce».
«Les Américains sont libres de choisir leur politique. Mais ce que j'espère, c'est que cette politique entre dans le cadre international, ce qui veut dire aussi multilatéralisme, ce qui veut dire aussi attachement au libreéchange», a souligné à ce sujet M. Moscovici.
« DANS LE MÊME BATEAU »
«Nous pouvons discuter, nous pouvons avoir une appréciation différente, mais nous sommes dans le même monde, dans le même bateau», a encore dit le commissaire européen.
Libre-échange ou protectionnisme, la question n'est pourtant pas à l'ordre du jour de cette réunion des grands argentiers du G7, la première depuis l'élection de Donald Trump.
Les grands argentiers de ce groupe devaient également discuter évasion fiscale. Ils espèrent sur ce point des avancées avec l'aide de l'organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).