Un printemps désastreux sur les terrasses
Certains commerçants ont perdu des recettes importantes en raison du climat froid et pluvieux
La météo exécrable des dernières semaines ne fait pas que miner le moral des Québécois. Les tenanciers de bars et propriétaires de restaurants estiment perdre des journées de terrasses où leurs revenus peuvent gonfler jusqu’à 50 %.
Le mois d’avril a battu un record de pluie au Québec et la normale saisonnière de pluie en mai a été atteinte dès les premiers jours.
Les terrasses des bars et des restaurants de Québec sont fin prêtes à accueillir la clientèle. Il n’y a que le soleil et la chaleur qui se font attendre.
« ÇA FAIT MAL »
«Ça fait mal», laisse tomber Mathieu Girard, propriétaire du Shack Resto-bar, sur la route de l’église, à Sainte-foy. «Ce sont des grosses pertes. En avril, il n’y a pas eu de beau temps et normalement, on a une couple de belles journées. En mai, ça va être un fail, c’est certain», poursuit-il. Selon lui, les journées de terrasses font gonfler le chiffre d’affaires de 30 à 40 %.
«On voit que le monde commence à être tanné. Les 5 à 7 durent moins longtemps. Si au moins les Canadiens étaient encore en séries… mais ça, plus la mauvaise météo, ce n’est rien pour nous aider», admet M. Girard.
La Grande Allée en souffre également énormément. «Il y a eu trois soirées et quatre midis où j’ai pu faire rouler ma terrasse. C’est vraiment beaucoup moins que ce que nous avons habituellement. Et ça, c’est sans compter le mois de mai qui, pour l’instant, est 100 % pluie», explique Fabio Monti, propriétaire de l’atelier, sur Grande Allée.
Il estime aussi qu’une journée avec la terrasse peut faire gonfler son chiffre d’affaires jusqu’à 50 % de plus.
«Avec un temps comme il fait là, nos terrasses en souffrent énormément. On a hâte que le soleil arrive», renchérit André Verreault, d’action Promotion Grande Allée.
«À titre perso, je prends des notes sur la température. Ça fait plus de dix ans que je n’ai pas vu ça», ajoute-t-il.
MOINS DE TOURISTES
À l’office du tourisme de Québec, on s’attend à voir une baisse d’achalandage de tourisme pour le mois de mai qui avait été très bon en 2016, selon le directeur.
«À cette période de l’année, c’est surtout une clientèle québécoise. Avec le mauvais temps et les inondations, c’est un peu normal qu’il y ait une baisse», croit André Roy.