Le Journal de Quebec

22° Un printemps difficile dans les champs de la région

Le retard causé par le mauvais temps pourrait coûter cher à certains agriculteu­rs

- Pierre-paul Biron

La météo donne du fil à retordre aux agriculteu­rs de la région ce printemps alors que les champs demeurent impraticab­les en raison des fortes accumulati­ons d’eau et d’un manque de soleil. Le retard causé pourrait bien faire mal aux revenus de certains.

Pas encore qualifiée de critique selon les cultivateu­rs consultés, la situation a tout de même intérêt à se résorber rapidement pour éviter la catastroph­e. «On a encore quelques jours de lousse tout au plus parce qu’on a déjà deux bonnes semaines de retard», explique Serge Leblanc, le président de JPL Maraîcher.

Dans ses champs situés à Saint-anselme, toutes les cultures sont en attente. Carottes, navet, rabioles, les amateurs de légumes de- vront être patients. «C’est sûr qu’on va arriver plus tard en saison et, malheureus­ement, ça va entraîner des pertes de revenus. Mais j’aime mieux voir mes semences dans un sac que de les voir pourrir dans le champ à cause de la météo», dit M. Leblanc.

« LA TOTALE »

Ce retard important s’explique par les importante­s quantités de pluie tombées depuis un mois, mais aussi par le manque de soleil et de chaleur.

La fonte des neiges tardive a également contribué à gorger les sols d’eau. «C’est vraiment la totale, cette année», se désole le président de L’UPA Chaudière-appalaches Paul Doyon, qui se souvient avoir semé le 30 avril l’an dernier. «Et là on ne peut même pas entrer dans les champs.»

S’il est difficile pour l’instant de chiffrer les conséquenc­es de ce printemps difficile, M. Doyon assure que certains agriculteu­rs subiront des pertes importante­s. «Il va y avoir des rendements en moins rendus à l’automne, c’est sûr. C’est là qu’on va voir les pertes de revenus», constate celui qui est basé en Beauce.

De son côté, la Financière Agricole assure surveiller la situation de près, mais aucune démarche d’indemnisat­ion n’a été entreprise pour le moment.

SITUATION HORS NORMES

Au total, ce sont 220 mm de pluie qui sont tombés sur la région depuis le 1er avril, une situation hors de l’ordinaire, d’après les agriculteu­rs rencontrés.

«On a un voisin un peu plus âgé qui nous a dit que la dernière fois qu’il avait vu ça, c’était en 1983», raconte Chantal Nolin, de la ferme Guillaume Létourneau de l’île d’orléans, un peu dépassée par les événements. «Va falloir que le beau temps se grouille!» at-il plaidé.

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Dans les champs de Serge Leblanc, président de JPL Maraîcher, toutes les cultures sont en attente en raison des fortes accumulati­ons d’eau et d’un manque de soleil.

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