Un village décide d’agir contre les moustiques
Des étés plus agréables avec moins de maringouins
SAINT-ANDRÉ-DE-KAMOURASKA | Un village du Bas-saint-laurent veut diminuer la nuisance des moustiques en attirant des chauves-souris et des oiseaux insectivores, et en installant des pièges à maringouins.
Saint-André-de-K a mouraska dit ne pas avoir plus de problèmes de maringouins qu’ailleurs au Québec, mais des citoyens ont décidé d’agir pour rendre leurs étés plus agréables, avec des solutions écologiques et peu coûteuses.
Pour attirer les prédateurs des insectes dont ils veulent se débarrasser, des dizaines de citoyens ont déjà acheté ou fabriqué des cabanes à chauvesouris et des nichoirs à oiseaux insectivores.
PIÈGES INSTALLÉS
Des pièges à moustiques seront aussi installés. «On sait que c’est la femelle qui porte les oeufs qui pique les gens. Elle est attirée par le CO2 de la respiration, puis par l’odeur de transpiration. Les pièges dégagent du CO2 recyclé et de l’acide lactique alimentaire et aspire le moustique dans un filet», explique Jacques Bodart, un citoyen impliqué.
Les corps des insectes seront donnés aux prédateurs ou transformés en compost. La municipalité, qui est actuellement en appel d’offres pour l’achat de ces pièges urbains qui fonctionnent à l’électricité et qui ont un très grand rayon d’action, souhaite faire une barrière entre le marais et les citoyens.
REPÉRER LES NIDS
Deux étudiants auront aussi comme travail d’été de repérer les nids de ponte des moustiques à l’intérieur d’un secteur plus problématique au sein du village.
«Ils feront un inventaire des lieux de ponte, de concert avec les propriétaires privés qui accepteront de les accueillir. Ils vont noter les endroits et remettre des dépliants d’information», dit Francine Côté, résidente et conseillère municipale. Les propriétaires pourront ensuite les éliminer s’ils le désirent.
«Les moustiques, c’est un fléau pour tout le monde. Il ne faut pas que ça empêche des gens d’aller marcher ou de sortir à l’extérieur. On a décidé d’agir avec des solutions écologiques et peu coûteuses. Nous avons choisi de ne pas y aller avec les larvicides pour rassembler tout le monde et parce que c’était très coûteux et ainsi on ne touche pas au marais», ajoute Mme Côté.