Il veut éviter d’autres drames
Un père éploré demande Aux familles et Aux médecins d’agir si un proche n’a pas la santé pour Conduire
Encore secoué par la mort de son fils, victime d’une Crise d’épilepsie Alors qu’il Conduisait sa voiture, un père de Québec demande Aux familles et Aux médecins d’être plus proactifs Avec les Conducteurs À la santé Chancelante pour éviter d’autres drames.
Le 18 novembre 2015, François-xavier Beaulieu circulait sur la route 285 à bord de sa Mazda 3. À l’intersection de la route 132, le conducteur de 23 ans n’a pas fait son arrêt obligatoire et aucune trace de freinage n’a été relevée avant qu’il percute un arbre. Aucune manoeuvre de réanimation n’a été effectuée.
Dans les mois précédant son décès, la victime avait eu des périodes d’absence dont il n’avait aucun souvenir. Il suivait d’ailleurs des traitements à ce sujet.
«François-xavier souffrait d’épilepsie gélastique, mais il n’avait fait aucune crise généralisée. Je suis même allé avec lui chez les médecins pour chercher les solutions. Il n’y avait pas de restriction. Il pouvait conduire», explique son père, Philippe Beaulieu.
PAS DE SIGNALEMENT
Le médecin traitant n’a pas jugé que la condition de son fils justifiait une déclaration à la SAAQ. En juin 2015, les tests n’ont montré aucune anomalie. Avec l’information disponible à ce moment, M. Beaulieu se demande comment il aurait pu agir différemment.
«Si je suis en maudit après quelqu’un, c’est après moi-même et non les médecins. Si j’avais su, il n’aurait pas conduit et je lui aurais payé un chauffeur pour le restant de ses jours. Mais on n’est pas devin. Il avait déjà cessé de conduire pendant deux mois, mais le médecin lui avait dit qu’il était correct», ajoute-t-il.
Philippe Beaulieu s’est senti interpellé au mois d’août 2016 lorsqu’un conducteur de 22 ans a heurté mortellement Marie-pier Gagné, enceinte de 39 semaines, sur le boulevard Laurier, à Québec. Le conducteur, Jonathan FalardeauLaroche, qui doit revenir devant le tribunal en juin prochain, souffre d’épilepsie et son médecin venait de lui déconseiller de conduire.
SUR-LE-CHAMP
«Mon premier réflexe est de dire qu’il voulait retourner chez lui et qu’il pensait se rendre sans problème. Mais si le médecin lui suggérait d’arrêter de conduire, pourquoi ne pas lui avoir enlevé le permis?»
Sans vouloir blâmer quiconque, M. Beaulieu est d’avis que les gens n’interviennent pas suffisamment pour empêcher des accidents.
«Les gens pensent que ça n’arrive qu’aux autres. Le système devrait aussi permettre à un médecin de le faire immédiatement au lieu d’envoyer une lettre à la SAAQ.»